Prisonniers de la guerre de 14-18 |
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ARCIZET Justin |
Né en 1880 à Manses (Ariège). Forgeron au
village de Tréziers. A la mobilisation, il a quatre jeunes enfants. Il est
affecté à l'ambulance 5/37 |
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Justin Arcizet fut mobilisé dans la même Division d'Infanterie que Léon Marty le curé du village de Tréziers. Tous deux servirent dans les services de santé. Justin fut affecté à l'Ambulance 5/37(Ambulance N°5), Léon Marty au Groupement de Brancardiers Divisionnaires de la 37eme Division. |
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LES SERVICES DE SANTE MILITAIRES EN 1914 |
Chaque Corps d'armée
possède en principe de huit ambulances, trois groupes de brancardiers
divisionnaires et de brancardiers de corps, six sections d'hospitalisation.
Mais ces dotations sont évolutives. Le 19septembre 1914 le 3eme Corps d'Armée aura douze ambulances. L'Ambulance est un dispositif fixe installée assez loin pour être protégée des feux de l'artillerie ennemie. Elle est généralement mise en place dans un village ou un replis de terrain. Dans ce dernier cas elle utilise des tentes de toile, les tentes Tortoise. Elle doit disposer d'eau à proximité et se trouver prés d'une route pour que les voitures, chargées de blessés, puissent y accéder facilement.. |
Par décision du Médecin Major le 7 aout chaque Division sera pourvue de deux ambulances et d'un groupe divisionnaire de brancardiers. |
La SH.. ou Section d'Hospitalisation, anciennement hôpitaux de campagne, traite les blessés graves. |
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Justin Arcizet serait le 5eme à droite, assis. |
EXTRAITS DES JOURNAUX DE MARCHE |
En août 1914 la 37eme Division d'Afrique du général Comby est engagée dans la région de Charleroi avec la Vème Armée. Elle fait partie du Xème Corps d'Armée. Elle est constituée de deux brigades: la 73eme du Général Blanc (2e Zouaves, 2e, 5e et 6e Tirailleurs) et la 74eme Brigade du Colonel Taupin (3e Zouaves, 3e et 7e Tirailleurs) Elle compte 457 officiers, 18947 hommes de troupe, 4484 chevaux et mulets. |
Du 13 au 15 août elle est acheminée par voie ferrée dans la région de Rocroi,
à proximité de la frontière Belge.
Elle est placée sous les ordres du 1er Corps d'Armée |
Le dimanche 16 août la Section d'Hospitalisation N°1 stationne en Belgique Elle est à Weillen quelques kilomètres à l'ouest de Dinant et de la Meuse. Elle doit hospitaliser les blessés légers en attendant leur évacuation vers l'arrière. |
Le Lundi 17 août elle passe sous les ordres du 10eme Corps d'Armée. Elle descend vers le Sud et va cantonner dans la zone de Mariembourg à une dizaine de kilomètres de Rocroi. |
Le lendemain en compagnie de la 19éme la 37eme division passe en première ligne. |
Le samedi 22 aout elle se bat sur le territoire Belge entre Vitrival et Fosse-la-Ville, à mi chemin de Charleroi et Namur contre des forces supérieures. |
LES BELGES SE REFUGIENT EN FRANCE |
Charleville,
24 août.-
De nombreux
habitants
de Tamines,
Chatelet et
Fosse, près
de
Charleroi, craignant
de subir
les
atrocités allemandes,
ont
abandonné leurs
villages et
se sont
refugiés en
France.
Plus de
400
personnes sont
arrivées
hier à
Charleville,
où la
mairie et
le
commissariat de
police se
sont hâtés
de les
faire
héberger. De
nombreux habitants
offrent,
avec empressement,
le gîte
aux
malheureux exilés
belges.
(Havas.) |
LE MATERIEL DES VOIES FERREES BELGES MIS EN SÛRETE |
Dans
le but
d'entraver
les mouvements
des troupes
allemandes
en Belgique,
les administrations
des réseaux
do l'Etat
belge et
du Nord
belge ont
décidé
d'envoyer
en France
la plus
grande
partie de
leur
matériel et
notamment
les locomotives
qui
circulent sur
les voies
belges. Toutes ces machines, depuis avant-hier, ont pris te chemin de la France, elles arrivent par 1es lignes de jonction des lignes du Nord. A Pontoise, Achères, Argenteuil, notamment, on compte actuellement plus de 400 locomotives des réseaux belges, d'autres ont été dirigées vers Rouen par la ligne Amiens-Rouen. Toutes ces machines ont été amenées par leurs mécaniciens et chauffeurs habituels, et remisées dans les dépôts et sur lés voies de garage. |
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L'INTRANSIGEANT : Après avoir contourné Paris à la fin de l'aitre semaine, deux armées allemandes, celle des généraux Von Kluck et Von Bülow en passant par Meaux et Coulommiers, étaient arrivées au nord de Provins, sur la rive gauche du Grand- Morin. C'est alors qu'elles se heurtèrent aux troupes que le général Joffre avaient massées dans la Brie. Chassées sur l'autre rive du Grand-Morin, Von Kluck et Von Bülow s'apprêtaient, à reprendre l'offensive, quand sur leurs arrières, une armée française, celle de Paris, se faufila par Meaux et Lizy, sur la rive droite de l'Ourcq. En toute hâte, l'armée de Von Kluck, menacée dans ses lignes de communication, dut revenir en arrière; en désordre, elle repassa la Marne, puis l'Ourcq à hauteur de Villers-Cotterêts. Après quoi, poursuivis et décimés par nos troupes, les Prussiens se retirèrent sur l'Aisne vers Compiègne. En se référant au communiqué publié cette nuit (14 septembre 1914 )on peut voir que la retraite de l'ennemi ne s'arrêta pas encore là, puisque nos troupes, esquissant un mouvement enveloppant, ont atteint l'Aisne entre Compiègne et Soissons. A l'heure actuelle , il semble que Von Kluck et Von Bülow cherchent à gagner la vallée de l'Oise, vers La Fére et vers Laon, région qui les avait vu passer il y a quinze jours. Quoi qu'il en soit , d'ores et déjà, la droite allemande a reculé de pus de cent kilomètres. |
Mercredi 16 septembre 1914 Le 3eme corps d'armée, qui comprends la 37e Division, se porte dans la région de Noyon (Oise). Ordre de l'Armée : attaquer dés 5 heures du matin, sur toute la ligne. Les attaques devront être menées coûte que coûte jusqu'à l'assaut. La 74 Brigade attaquera Lombray, la 73e Brigade Bourguignon sous Coucy |
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LA CAPTIVITE |
Justin Arcizet est fait prisonnier le 16 septembre
1914 (Carlepont). Il est interné au Camp d'Erfurt situé en Allemagne dans la province de
Saxe. Prés de 14000 prisonniers de guerre de différentes nationalités,
Anglais, Belges, Français, Russes furent internés dans ce camps. Douze cent
d'entre eux ne sont pas revenu. |
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LE RETOUR DES PRISONNIERS |
La Convention de La Haye du 29 juillet 1899
avait édicté des règles visant à "humaniser" les guerres entre Etats. Elle précise. Article 4 : " Les prisonniers de guerre sont au pouvoir du Gouvernement ennemi, mais non des individus ou des corps qui les ont capturés. Ils doivent être traités avec humanité...." Elle avait été complété par plusieurs traités dont La Convention de Genève du 6 juillet 1806 qui prévoyait dans son article 9 : "Le personnel exclusivement affecté à l'enlèvement, au transport et au traitement des blessés et des malades, ainsi qu'à l'administration des formations et établissements sanitaires, les aumôniers attachés aux armées, seront respectés et protégés en toute circonstance ; s'ils tombent entre les mains de l'ennemi, ils ne seront pas traités comme prisonniers de guerre." |
L’ampleur des combats de l’automne 1914 et l’importante
avancée Allemande entraîne la capture d'une multitude de prisonniers. Ce
sont d'énormes besoins matériels et sanitaires qui se font jour pour garder
tous ces prisonniers de guerre dans les conditions prévues par les traités.
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La ville de Lyon fut le principal centre d'échange des prisonniers. Cela était du à sa position privilégié proche de la Suisse et au fait d'être un important nœud ferroviaire. Plus de 60 000 prisonniers français arrivèrent à Lyon entre mars 1915 et 1919. Les premiers(1601) débarquèrent en mars 1915. |
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L'arrivée des convois de prisonniers à la gare de Lyon Brotteaux
fut l'occasion de cérémonies patriotiques. La gare est pavoisée de drapeaux
tricolores. Un piquet d'honneur d'une demi compagnie rendait les honneurs
militaires. Une fanfare jouait de la musique patriotique. Tout ce monde se rendait ensuite dans la salle des bagages de la gare où le président de la cérémonie prononçait son discours de bienvenue avant de servir du champagne. Toutefois, les premières arrivées de mars 1915 furent discrètes. |
Néanmoins des échanges de prisonniers par l'intermédiaire de la Croix Rouge à Genève intervinrent très tôt dés octobre 1914. Le 1er novembre un convoi sanitaires de 15 officiers de santé allemands est contrôlé à Genêve venant par La Plaine . Il repartent le même jour pour Berne via Lausanne. |
Justin Arcizet sera rapatrié le 8 novembre 1914 (1) avec un groupe de 20 prisonniers. Il sera affecté comme soldat de 2eme classe à la Compagnie d'Ambulance 16/1 section d'infirmiers. |
SOURCES : |
Ma captivité en Allemagne : 1914-1917- Géo André -
la Renaissance du livre - 1918 Archives Départementales de l'Aude - Dossiers cartes ancien combattants .RW 1307 |
La ville de Lyon au centre des échanges de prisonniers, Bruno Fouillet, Vingtième Siècle. Revue d’Histoire, 86 |
Mémoire des hommes. JMO 26 N 330/3 JMO 26N 108/6 JMO 26N 108/11 JMO 26N 126/5 (1) grandeguerre.icrc.org/fr |
11/09/2014 |