Morts à la guerre de 14-18

 
 

CLARAC Jules

Il est né le 17 juillet 1891 à Carcassonne. Il est le fils de Clarac Abel et Galy Anna, un couple de fermiers métayers . Clarac Abel est berger  au château de Tréziers lors de la déclaration de guerre en 1914..Jules y réside avec ses parents.
Jules qui dépend du bureau de recrutement militaire a été retenu bon pour le service. Il mesure 1,69m. Il est noté qu'il a un niveau d'instruction 3. C'est à dire celui de l'instruction primaire.
Il est affecté comme soldat de 2eme classe au 19° régiment de dragons.

 
Il meurt  à l'hôpital complémentaire N° 19 de Dôle (Jura)
 

 
LE 19eme REGIMENT DE DRAGONS
En 1914 le 19eme régiment de dragons est en garnison à Castres. Il est commandé par le colonel Sauzey. Il réunit 31 officiers, 681 sous officiers et hommes de troupe Il dispose de 707 chevaux. Il constitue avec le 10eme dragon de Montauban commandé par le Général Grellet Il est rattaché à la 10eme division de cavalerie du Général Conneau. 
 

 
EXTRAITS DU JOURNAL DE MARCHE DU 19eme REGIMENT DE DRAGON
AOUT ET SEPTEMBRE 1914 COMBATS EN LORRAINE
Le 3 août avant de franchir la grille du quartier de Vilegoudou le le colonel Sausey se fait présenter le drapeau du régiment  et devant le régiment et la foule assemblée il l'embrasse longuement.
Dans la soirée  le régiment embarque à Castres sur quatre trains
 Deux jours plus tard il débarque à Domgermain au sud ouest de Toul. Il cantonne à Barbonville. Le 7 août  la 10° Division de cavalerie se porte dans la région de Lunéville. Le 14 août il se porte vers l'est. Après avoir traversé Lunéville puis Manonviller il bivouaque à Fréménil.

Le 15 à 19h  le 3eme et 4eme escadron aux ordres du capitaine Danglade sous une pluie d'orage partent en reconnaissance sur la région Longrain Contrenange. Après Blamont repris à la baïonnette par les fantassins ils poursuivent vers Saint Georges.

La frontière est atteinte, la colonne franchit au port de lance; les officiers en tête, sur un rang, saluent du sabre. (1)
Ils avancent jusqu'au signal de Touleray
Le 17 août le régiment arrive à la nuit tombée à Réchicourt le Château pour cantonner.
C'est le premier contact avec les populations de la Lorraine annexée : visages fermés, parole bréve et rare. Ces gens considèrent nos succès comme éphémères et se gardent de représailles...(2)
 

 
23 août la mission du corps de cavalerie est de couvrir la droite de la 2éme armée et la trouée de Charmes. S'étant massé à la lisière sud du bois de Broth, il y stationne, fait reconnaître et détruire les passerelles et mettre les gués de la Mortagne hors d'usage. Le régiment cantonne à Roselieures
24 août, l'ennemi ayant passé la Mortagne le détachement de Brunes est obligé de se replier. Il reçoit l'ordre d'aller renforcer le détachement qui essaye d'interdire aux allemands de déboucher sur Gerbéviller
25 août le 2eme bataillon de chasseurs attaque Roselieures appuyé par l'artillerie de la division de cavalerie, soutenu par la 15eme brigade de dragons. Les renforts arrivent, l'ennemi est refoulé, à la nuit tombante il abandonne la lutte et se replie, c'est la victoire de Roselieures. La trouée de Charme est fermée, la Lorraine française dégagée. Pendant cette journée, le 19eme dragons est resté en réserve.
29 août le régiment est à Saulxure les Nancy
SEPTEMBRE 1914 LA MARNE  COMBATS SUR L'AISNE
Le 2 septembre le régiment quitte la Lorraine. Il est transporté par voie ferrée à Epernay
GUERRE DE TRANCHEES
Le régiment arrive à Belfort dans la journée du 12 décembre.
A partir du 5 janvier 1915 la 10° division de cavalerie vient occuper un secteur du front sur la voie ferrée de Mulhouse à Massevaux. Il s'agit d'une plaine marécageuse.
Le 7 le régiment arrive à Aspach le haut. Tout est à organiser pas de tranchées pas d'abris. Le PC s'installe dans les caves de la gare.
 

 
En juin 1916 le régiment est en Champagne sur le front des Marquises. En août il est dans la région de Beauvais.
 

DE LA CHAMPAGNE A L'ALSACE (Mai 1916-Août 1917) 

30 mai 1916 ke Régiment cantonne à Saint-Pierre-aux-Oies, misérable village en torchis, comme il en existe tant à proximité des rares filets d'eau dont les tracés marqués par des lignes de peupliers rompent la régularité des mornes étendues des Champs catalauniques. Dès le 3 juin le colonel Bézard a reconnu le secteur primitivement affecté aux cuirassiers et, le 13, le régiment, qui est venu cantonner à Chouilly (5 kilomètres sud d'Épernay), est désigné pour fournir aux avant-postes un détachement de 10 officiers et 320 cavaliers, avec deux S. M.
Ce service très lourd, assuré sur le front des Marquises et qui ne laisse au cantonnement qu'un faible nombre d'hommes pour pourvoir aux besoins des chevaux, est encore aggravé par le fait que le régiment se relève sur lui-même.
Il ne dure toutefois que jusqu'au 8 juillet, les premiers succès de l'offensive de la Somme ayant fait espérer pour la cavalerie un emploi plus conforme à ses aptitudes et à ses traditions.
 

Le 27 mai 1917, deux mois après sa prise de commandement du régiment, le colonel Jouinot Gambetta assume la direction du secteur; le détachement du régiment est porté à 250 cavaliers, effectif qui ne variera guère jusqu'à la fin de l'occupation. 

Cette période de tranchées est la plus dure qu'ait eu à fournir le régiment. Outre qu'il se relève sur lui-même, l'activité tant de l'artillerie que de l'infanterie ennemie est incessante ; chaque nuit brusque engagement par torpilles précédant une « StossTruppe » sur un point quelconque du secteur; d'où pour les voisins soumis à un copieux bombardement de diversion une tension nerveuse qui supprime tout repos nocturne et dont les fatigues s'ajoutent aux travaux continus de réfection et aux corvées de ravitaillement de toute nature dans un secteur étiré en longueur. Quand après six nuits en première ligne, un peloton est en réserve, il est soumis aux mêmes épreuves, ou copieusement inondé de vapeurs toxiques, comme dans la nuit du 27 juin.
Les cavaliers supportent toutes ces misères, avec l'orgueil de tenir enfin un secteur qui ne soit point de ceux que l'opinion militaire qualifie dédaigneusement de Secteur tranquille et son souvenir leur restera doublement cher, parce qu'associé aux dernières heures qu'ils ont vécues dans une D. C.

 
 

MORT DE JULES CLARAC

 

 
Jules Clarac est décédé le 14 octobre 1917 à l'hôpital militaire complémentaire de Dôle Jura. Les hôpitaux complémentaires sont gérés par le service de santé militaire.
 

 
 
Jules Clarac a sa sépulture à Dole dans le carré militaire, tombe N°103.
Le régiment reste en Alsace jusqu'en mai 1916.

 

SOURCES :

Historique du 19eme Régiment de Dragons pendant la guerre 1914-1919, Imprimerie Berge- Levrault (1) p.6, (2) p.7