Combattants de la guerre de 14-18

 

 

 

FAURE ABEL

 
Conseiller municipal de Tréziers, Faure Abel appartient à la classe 1893.
Il est affecté au 125° Régiment d'Infanterie Territoriale de Narbonne du 14 aout 1914 au 5 mars 1915.
Il passe au 54° Bataillon de Chasseurs Alpins de Grenoble du 05 mars au 16 avril 1915.
Ensuite au 3eme Bataillon Territorial à la 2eme compagnie jusqu'au 15 mars 1918. Puis au SHR (Sections Hors Rang) jusqu'à l'Armistice.
 
125° REGIMENT D'INFANTERIE TERRITORIALE
Le 125° RIT est en casernement à Narbonne il appartient à la 179eme brigade et à la 90eme division d'infanterie territoriale.
 

3°BATAILLON TERRITORIAL DE CHASSEURS A PIED

Sa devise : LE PASSE REPOND DE L'AVENIR (celle de Briançon)

Formé à Vienne le 3 et 4 aout 1914 Il est constitué de quatre compagnies et un petit état major. Chef de Bataillon Hugues est le commandant, le lieutenant  Gasnier est chargé des détails et de l'approvisionnement, le docteur Chaffal médecin major de première classe.
La première compagnie est commandée par le lieutenant Pignéde, commandant et les lieutenants de St Léger et Brimont.

La deuxième compagnie est commandée par le capitaine Boulud, avec les lieutenants Barthoux et Couguet.

La troisième compagnie est commandée par le capitaine Teyssier avec les lieutenants Loire et Segard
La quatrième compagnie est commandée par le capitaine Mozion avec les lieutenants Avalon et Villarosse
L'effectif du bataillon est de 15 officiers 1008 chasseurs, 8 chevaux. En aout 1914 il est positionné à Barcelonnette

LA 47° DIVISION
En février 1915 le 3° Bataillon est dans les Vosges au Hohneck. Il appartient à la 47eme Division du général Blazer stationnée à Gérardmer. Il est incorporé à la 2eme brigade du colonel Passaga;  Le 2eme Bataillon Territorial de Chasseurs est commande par le commandant Hugues.
Au cours du mois de février 1915 le bataillon déplore 21 tués, 26 blessés, 32 disparus.
Le Hohneck est un des plus hauts sommets des Vosges. Il culmine à 1363 mètres. L'hôtel du Belvédère qui tout au sommet offrait un point d'observation remarquable est bombardé.
 

 

 

 
Au début de l'année 1915 le général Blazer avait reçu l'ordre de préparer puis lancer une opération sur Le Linge pour pour conquérir les hauteurs qui dominent le nord de Munster.
Les conditions climatiques ne permirent  pas de lancer l'attaque qui fut reculée de semaine en semaine jusqu'au printemps.
 
LA NEIGE DES VOSGES
Le vendredi 05 mars Abel Faure arrive au bataillon. Il appartient à la 2eme compagnie qui a un peloton à Atlmatt, une section à Altmattkopf (888 m) et une section à Gaschney à prés de mille mètres d'altitude..

Le lundi 8 mars au Hohneck, , les bourrasques, la tempête de neige opposent de grands obstacles à l'organisation défensive du terrain. Le travail d'une partie de la nuit est souvent enseveli par la neige le matin suivant. Toutes les pistes des crêtes sont balisées. Les balises sont reliées entre elles par des fils de fer. Sans ces fils conducteurs les agents de liaison se perdent, même en plein jour. Ce jour le chasseur Grubis est tombé verticalement d'une hauteur de 40 mètres, depuis la corniche de neige qui domine le creux de Frankental. Il peut être sauvé.

Chaque fois que le temps s'éclaircit le sommet du Hohneck reçoit des obus, quelquefois de très gros calibre.
 

Le 6 mars la 2eme brigade est chargée d'opérations dans la vallée de la rivière de la Petite Fecht  pour s'emparer du village d'Ampferbach à quelques kilomètres au nord ouest de Munster. Il a pour premier objectif, le bas de la croupe 641, ensuite Reblay, puis le faubourg ouest de Stossweier de façon à encercler le village par le nord.
Les troupes sont en place avant le jour. A 11 heure l'artillerie concentre son feu sur les objectifs. A 11h 10 allongement du tir. Déclanchement de l'attaque d'infanterie. A 20h à la tombée de la nuit nous occupons la ligne 654, Hofuken, Im Berg, Rebley, lisiére Est de Ampferbach . Les troupes ne peuvent déboucher sur Stossweier

 

Le 07 mars une contre attaque effectuée par la 4eme brigade nous rend maitre du Petit Reichsacker  et du Grand Reichsacker.
Le 10 mars sous la poussée de forces allemandes considérables nous reperdons complètement ces positions.
On note partout le renforcement des effectifs ennemis dans la vallée de la Fecht. Il ne s'agit pas d'effectifs importants, mais simplement d'éléments prenant position sur des points précédemment inoccupés
La cure de Mittlech parait abriter le poste de commandement de ce secteur.

 

Mercredi 31 mars. Afin de mieux répartir d'après leur âge les territoriaux entre bataillons  le 3eme bataillon territorial recevra recevra 655 chasseurs de classes antérieures à 1894 et il cédera 515 chasseurs plus jeunes. L'âge moyen des effectif sera alors 42 ans 3 mois.
Pendant le mois de mars le bataillon a eu 28 blessés, 32 disparus, 24 tués.

 
Mercredi 7 avril, visite du général de Maud'Huy commandant la VIIe Armée au Hohneck. Le temps est clair.
Derpuis quelque temps les allemands semblent chercher à s'infiltrer de plus en plus dans les hautes vallées dont celle de la Fecht. Le nombre croissant de patrouilles qu'ils poussent dans cette direction le prouve.
 

La ferme de Kerbholz

Le poste de Kerbholz est occupé.
Départ de l'expédition à Kastelberg le 9 avril à 23h 30. Deux escouades du génie sont chargées des travaux. Un groupe de skieurs va jusqu'à la cote 941 pour protéger les travailleurs. Une demi section de chasseurs se positionne à la cote 900 de Kastelbergwasen pour protéger le flanc droit.
Une corvée de 24 hommes part. Elle est chargée d'approvisionner en cartouches, fil de fer et paille.

L'exécution de cette mission est rendue extrêmement pénible par la tourmente de neige qui sévit depuis plusieurs jours. La neige atteint par endroit 1,50m.
Le détachement qui se dirige à la boussole n'arrive qu'à 4h30 après cinq heures de marche. Plusieurs rouleaux de fil de fer et une partie de la paille ont du être abandonnés en cours de route. La ferme de Kerbholz est environnée d'un mètre de neige. On creuse dans cette neige un ouvrage entièrement fermé entourant le poste. Les premiers fil de fer sont placés à la lisière du bois. L'ennemi n'intervient pas pendant l'occupation du poste.
La bourrasque, le terrain extrêmement difficile, la neige abondante, la nécessité d'exécuter immédiatement des travaux ont imposé à tous les plus énergiques efforts pour aboutir avant la levée du jour. Ce poste ne peut être ravitaillé que la nuit

 

Le vendredi 16 avril à partir de 11h30 l'ennemi bombarde successivement nos postes avec des obus de 77 et 105. Les dégâts sont simplement matériels Le tir sur l'hôtel du Hohneck est bien réussi. Six obus sont entrés dans la façade sud de l'hôtel

 
LES BATAILLES DE MERZERAL ET DU LINGE
La terrible bataille du Collet du Linge se déroula entre le 20 juillet et le 15 octobre 1915. Elle fit 17000 morts français et allemands.
 
LA 66° DIVISION
Le lundi 10 mai 1915 la Brigade passe de la 47éme à la 66eme division commandée par le général Senet. Le 3eme bataillon fait partie du groupe de bataillons de chasseur commandé par le lieutenant colonel Boussat. Composition du groupe : 28° alpin, 68° alpin, 27° alpin, 3° T, 5°T, 7°T, artillerie. LeTR est à Xonrupt.
L'Etat Major s'installe à la cure de Schmelz. La population civile n'est pas évacuée. L'administration, le ravitaillement de cette population ainsi que la surveillance et la police sont placées sous l'autorité du Chef de Bataillon Hugues. Il est secondé par l'adjudant interprète stagiaire Britschen
 

24 mai 1915 la Division fait savoir aux troupes que l'Italie a déclaré la guerre à l'Autriche Hongrie.
Le général prescrit une manifestation de joie.
A 17h toutes les pièces d'artillerie de la Division qui se trouvent en batterie doivent tirer chacune un coup de canon sur leur objectif. De 17h à 17h 10 les troupes dans les tranchées, sans tirer un coup de fusil , crieront "Vive l'Italie, Vive la France! et les cloches sonneront dans tous les villages.

A 17 heures et environ deux minutes, ce sont les allemands qui commencent la manifestation, tirant des coups de fusil sur les tranchées françaises et poussant des cris.
C'est alors clameurs et échange de projectiles de part et d'autre

 
Samedi12 juin. Prescription du Général commandant la VII armée: les seules sonneries autorisées sont "En avant"
Les sonneries "Halte là" et "Cessez le feu" pouvant être reçues de l'ennemi sont absolument interdites
 

Metzeral

Opérations du 15 au 22 juin ayant amené à la prise de Metzeral

Les attaques devaient être dirigées sur le Braunmopf d'abord. Ce massif n'est que l'avancée vers la Fecht, prés de Metzeral de l'Alematkorf qui le domine de 150 mètres et dont il a  le caractère inculte et rocailleux. Sa forme générale est celle de la lettre grecque "oméga".
La crête, orientée Nord-sud, assez étroite vers la côte 763,5 s'affaisse vers l'Est jusqu'à la route de Metzeral à Muhlbach, en pente assez rapide, par une série de terrasses couvertes de broussailles et d'arbres, soutenues par des murs de pierres sèches. Ces pentes présentent au Nord même de Metzeral, un plateau arrondi qui domine Meyerhof et Metzeral. Vers l'ouest, jusqu'au ruisseau d'Altenhof  les pentes herbeuses plus douces bordent le terrain boisé de l'Eichwaldle, situé sur la rive droite du vallon d'Altenhot.

A l'Est, le Braunkofp est puissamment flanqué par l'occupation de la cote 830, l'avancée du Sillacker  sur la Fecht et du bois de l'Eichwalde, qui recouvre les pentes de cette cote 830 tombant vers le ravin d'Altenhof.

A l'Ouest, le bois noir et les organisations défensives de Muhlbach étayent la défense du Braunkoff et empêchent tout mouvement offensif direct vers la Fecht, ligne de retraite de nos défenseurs.

 

La 2eme compagnie sous les ordres du Comandant Hugues reste en réserve.
La résistance des allemands  est plus tenace que l'on l'attendait. 
Ce n'est que le 21 juin que la 47 Division arrive par la lisière nord  à 100 mètres de Metzeral La 66eme division doivent attaquer à 16h. Les compagnies du 3eme bataillon territorial positionnées aux tranchées d'Hollenrung doivent attaquer par la lisière ouest de l'Anlasswasen qui surplombent le village..

A midi le Commandant Hugues s'installe au poste de commandement sur la rive gauche de l'Hollerang .A 16 h après une forte préparation par l'artillerie l'infanterie française débouche. Sa progression est extrêmement lente et contrariée par les barrages nourris de l'artillerie ennemie.
Nos reconnaissances de la ligne gauche de l'Hollenrung éprouvent immédiatement des pertes. Trois de nos mitrailleurs sont tués.

Vers 19 h on apprend que de fait  des éléments du groupe Boussat sont arrivés à lalisiére nord-est du bois d'Anass en laissant à leur gauche une partie de la position allemande

Au prix de pertes importantes la ligne française s'établit sur les hauteurs dénudées dominant Metzeral à l'Est. Les villages de  Metzeral et Sendenbach appartiennent aux français

Le 22 juin la 2eme compagnie reste provisoirement dans ses tranchées de Hollenrung
 

Total des pertes en juin : 69 blessés, 32 disparus, 40 tués

20 juillet. Grande activité au Linge et au Reichacter. La ligne d'Anvanterpen, Lingue, 664 et est journellement canonnée par l'ennemi avec une grande violence, un enfer .
Au cours du mois de juillet le 3eme Bataillon  fournit un travail constant et pénible, transport de matériel d'organisation aux avants postes toutes les nuits; construction de la ligne de défense de la lisière du bois d'Auslass; tranchés, blockhaus, boyaux, chemins de ronde, places d'armes, abris, adductions d'eau. Corvée du champ de bataille d'Aulass. L'état sanitaire du bataillon devient mauvais.

Le 22 juillet à 18h l'ennemi concentre pendant 10 minutes un feu d'artillerie extrêmement violent sur 664. Un petit détachement d'infanterie débouche de la languette de bois de l'Illiankoff, écarte les araignées qui couvrent l'épis français et s'installe dans la tranchée de crête, puis se renforce en nombre. Dans la nuit les français du 28eme bataillon reprennent entièrement la position après avoir tué tous les occupant. Pertes 33 tués, 90 blessés, 17 disparus.

A partir du mardi 3 aout l'interprète stagiaire Britschab fait l'école de français aux petites filles de Huittbech. Ses élèves sont au nombre de 58. Il les réunit à l'église.

Le dimanche 8 aout le Président de la République M Poincaré vient à Mittlach. Il visite la Mairie et les Ecoles. Il est accompagné du Général Dufayé du Colonel Peichon et du capitaine Pierre Loti. Un peloton de la 2eme compagnie du 3eme bataillon de chasseur territoriaux lui rend les honneurs.
Le Président complimenta le chef de corps " Ils se présentent comme des chasseurs de l'active". Une semaine plus tard  c'est le ministre de la Guerre Millerand qui visite.

Deux jours plus tard en fin de journée la 129° Division doit attaquer  Linge. La 66° Division est chargée de détourner l'attention de l'ennemi en se manifestant sur tout le front de la Fecht. Les français s'emparent de la crête de Mattle. Ils doivent repousser deux contre attaques allemandes.

 
RETOUR A LA 47° DIVISION
Le 30 aout la 3eme Brigade quitte la 66° pour la 47° Division.
La 23eme et la 2éme compagnies qui ont quitté Mittlach bivouaquent au camp Meriez (versant Nord-est du Tannlekoff entre Wide Nord et Wide Sud.

Les 1ere et 3eme compagnies doivent se relever tous les huit jours dans le secteur de Klitzarstein.
Lorsqu'elles sont au repos au camp Meriez la compagnie du jour fournit un sergent, un caporal, un clairon et huit chasseurs au poste de police du camp.
Cinquante travailleurs sont mis a la disposition du Commandant du secteur de Sattel. Soixante travailleurs sont employés à la création de baraquements.
Il s'agit de baraquements (type1/2 section) nécessaires pour abriter deux compagnies et une section de mitrailleuses. Ils  tracent et établissent un chemin dans la foret sur le versant Nord-est du Tannlekoff en bordure duquel vont être implantés les logements.
Lorsqu'elles sont relevées les compagnies utilisent le service de bains douches chauds, organisés par l'ambulance alpine,  à la Schlucht dans l'Hôtel Français qui a été évacué le 19 février.

Hôtel Français de la Schlucht

31 aout 1915.
Vers 11 heures, un bombardement intense est déclenché sur nos tranchées du Linge Shrtzmannele de 1ere et 2eme ligne, sur le poste de commandement, sur les boyaux de communication et sur le camp de Wetzetein.
A partir de 15 heures, nous recevons des obus asphyxiants répandant une odeur d'éther. Ces obus provoquent jusqu'à une assez grande distance, 100 à 150 m, des effets de larmoiement. Plus prés, ils provoquent des étourdissements et des vomissements. Les vapeurs qui s'en dégagent sont lourdes et forment au point de chute un gros nuage qui ne se dissipe que très lentement. Plusieurs heures après, les effets se font sentir dans les boyaux ou les abris où la circulation de l'air se fait peu activement.
Vers 17 h l'attaque d'infanterie ennemie se déclenche. Elle est repoussée sur le front du 59eme bataillon Crète du Linge, ainsi que sur le sommet du Schratzmannele. Mais au Collet du Linge et sur la crête adjacente du Sahratzmannele, une compagnie du 51eme Bataillon, qui a beaucoup souffert et des fractions du 12° bataillon ne peuvent enrayer l'attaque ennemie. L'ennemi prend pied dans nos tranchées de 1ere ligne sur un front de 200m environ.
Nous arrêtons ce mouvement offensif dans notre tranchée de 2eme ligne.
Toutes les liaisons téléphoniques sont coupées, et un tir de barrage des plus violent sur les boyaux, empêche toute communication entre le Commandement de Wetzstein et le Linge.
Vers 18h 30 un officier de l'Etat Major de la 2eme Brigade parvient, en traversant le vallon entre 3 Pitons et la lisière du Linge, jusqu'à 150m de la lisière du Linge. Mais il ne peut franchir le barrage fait par les obus asphyxiants.
Vers 22 heures, ordre est donné au Commandant Quinat de reprendre le terrain perdu avec les chasseurs de 3eme Cie du 14° Bataillon qui sont envoyés en renfort. La contre-attaque au point du jour n'a pu atteindre la ligne ennemie.

 

 Le 7 septembre la 3eme compagnie  relève la 1ere à Klitzerstein.
Depuis plusieurs jours ce secteur est fréquemment bombardé. Il est mis en place des équipes de grenadiers ( au moins 16 par compagnie)
 

Le 24 octobre, 750 casques sont remis au Bataillon, ainsi que 1020 tampons P2 à triple compresse verte, rouge et blanche contre les gaz asphyxiants.

Le 1er et 2 novembres, pluies torrentielles. Le 3 novembre apparition de la neige sur toute l'ancienne crête frontière. Au Hohneck tempête de neige (50 centimètres).
Le 11 novembre il neige au Sattel. A cause de la tempête de neige au Hohneck  le  ravitaillement est momentanément interrompu. Il s'effectuait par la Schlucht et le sentier de Schluchtmatt. Des affaissements se produisent dans les ouvrages d'Eck, boyaux, parapets de tranchée, abris…

21 novembre il y a un an que le Bataillon est arrivé au col de la Schlucht et se trouve sans interruption sur le versant oriental des Vosges.
28 novembre Température de -10°

 

1916

Au début du mois de janvier 1916 le bataillon est au repos à Gérardmer.
A partir du 12 janvier il est de retour aux tranchées. La 2eme et la 4eme sont au Settel. La 2eme fait la relève de la tranchée du Chevreuil.
Le 7 février elle est aux tranchées de Sattelbas . Si le secteur du Chevreuil reçoit généralement peu d'obus, celui de Sattelbas est fréquemment malmené par l'artillerie ennemie du Framenacker

 

Le 25 février du camp Muniez on entend la canonnade de Verdun (environ 180km à vol d'oiseau) Le bataillon reçoit quatre  fusils à lunette.

 

Le 8 mars la 2eme compagnie est aux tranchée du Chevreuil qui va jusqu'au ruisseau de Stocke.
 

Du 6 mai au 26 juin le Bataillon occupe le secteur de Collardelle. Il y effectue de nombreux travaux et spécialement des abris en sape profonde pour tenir compte de l'expérience acquise à Verdun.

Dans la nuit du 14 au 15 juin à 23 heures l'heure légale sera avancée de 60 minutes. Une minute après 23 heures l'heure légale sera 0h1
 

28 juin 1916 reconnaissance des tranchées dans le sous secteur Rchfesen pentes Sud-est de l'Hartmannswillerkopf. A 9 heures en l'église d'Oderen a lieu une messe en l'honneur de l'anniversaire des combats du Braunkopf et de Metzeral

 

Oderen

La 52° Division d'Infanterie occupe le front qui s'étend de Metzeral jusqu'à la route de Thann à Apach le Haut. Ce front est divisé en trois secteurs. Le Secteur Sud correspond à l'ancien secteur de la 4eme Brigade  de chasseurs

 

Du 29 juin au 28aout 1916 le 3eme bataillon territorial de chasseurs occupe des tranchées de 1ere ligne sur les pentes sud de l'Hartmannswillerkopf et sur les mouvements de terrain limités au Nord-est par le ravin de Silberloch au Sud-ouest par le ravin de Sihl. La ligne Allemande est jalonnées par les rochers de Rehfelsen et de l'Hiskotein. 

Jusqu'au 17 août la 2eme compagnie est dans le secteur des Dames. Elle est commandé par le chef de bataillon Seynes (PC au camp des Dames) Ce secteur est limité au Nord-est le Silberloch au Sud-ouest le Sihl. Avec de droite à gauche la 1ere Cie (Carrière) 1 peloton de la 4eme Cie (l'Œuf) la 2eme Cie (Carrefour)

 

1er octobre 1916 l'heure légale est retardée d'une heure. L'effectif du bataillon est de 27 officiers 1138 hommes de troupe

 
8 novembre. Départ des permissionnaires, 20% de l'effectif. La règle veut qu'une permission soit accordée au moins tous les quatre mois. Premières neiges dans la vallée de la Thur
 
1er décembre le 3eme Bataillon relève le Bataillon Dreyfus (2eme bat du 57 RIT) à Collardelle Sud.
Les quatre compagnies sont positionnées en ligne dans l'ordre1,2,3,4. La deuxième compagnie tient le saillant de Wofweiler, jusqu'à 100 mètres au Nord du Wolkenrainweg.
Elles seront relevées le 20 décembre. Les 1ere et 2eme compagnies se rendent dans les baraquements de Weiler.
 

Le 22 décembre le bataillon passe de la 46°DI à la 47°DI. La 2°Compagnie fait partie du premier groupe qui doit être transporté de Villers à Urbeis par voie ferrée. Le trajet Urbeis à Bussang est effectué par voie de terre. Transport des sacs par câble transporteur. Le train emmenant le premier élément part de Viller à 8h50 pour arriver à Urbeis à 9h45 Les équipages font mouvement par voie de terre. Le Commandement du train mettra 25 voitures (à équipage double) à disposition du 3eme bataillon pour permettre le chargement du matériel avant la nuit

Débarquement à la gare de Cercieux-Vanemeont dans la nuit du 22 au 23. Cantonnement à Tanitrux à 7 kilometres, à 5 km à vol d'oiseau de Saint Dié où se trouve le quartier général de la 47° Division  du Général d'Arman de Pouydraguin.

Le bataillon va cantonner à La Salle village situé à environ 9 kilomètres au Nord-ouest de Saint-Dié Le ravitaillement a lieu la nuit à la gare de Saint Michel.

Celles sur Plaine

 

6 janvier 1917 départ de La Salle. Le bataillon va cantonner à La Trouche et aux casernes de Raon l'Etape, vallée de la Plaine.
Il va relever le bataillon Hugueny du 43°RIT dans le Centre de Résistance Celles, La Halte. PC à Celles sur Plaine. Le centre de résistance s'étend de la rive gauche de la Plaine jusqu'au ruisseau des Ravines à 4 kilomètres plus au sud Notre ligne passe à l'ouest des fermes de La Plaine, ferme de l'Etang, fermes du grand Roué, gravit la cote 445, traverse le ravin de Benaineix, remonte à la Neuve Voie (632) la Halte (633) et suit le versant nord du ruisseau des Ravines. Sur une grande partie de notre front est installé un réseau électrifié à haute tension, lumière électrique dans la plupart des abris. L'ennemi est organisé dans la foret au versant des crêtes qui entourent en demi cercle Celles sur Plaine: crête des Herins, Tète du Gros Colas, Tète du Coquin, Pain de Sucre, cote 707. En ce dernier point l'ennemi est à environ 200 mètres des tranchées françaises. La 2eme Compagnie commandée par le capitaine Perrichon est au point d'appuis le Sommet

 

Au 9 janvier 1917 l'effectif du bataillon est de 24 officier 1111 hommes de troupe, 180 chevaux et mulets. L'age moyen est de 42 ans 3 mois.

 

23 février 1917. Des prisonniers russes et roumains sont employés par l'ennemi à des travaux de 2eme position prés d'Allarment. Un de ces travailleurs russes s'évade et après trois jours et deux nuits employés à parcourir quelques kilomètres en déjouant la surveillance ennemie il se présente la nuit à notre poste de Gigne aux cris de "Ruski". L'adjudant Cuillère de la CM reconnaît le prisonnier qu'il conduit au PC de Celles Là il est réconforté (faim phénoménale) et interrogé

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20 mars .Le Bataillon est au sous secteur du village de Ban-de-Sapt. Le PC est à Scierie de la Quevelle de Saint Jean d'Ormont.  La 2eme compagnie du 3eme BTCA est positionnée au point d'appui du Col d'Hermanpére(608m) avec le Chef de Bataillon Vincent.
La garde des tranchées demande une extrême vigilance. Les petits postes sont fort éloignés les uns de autres, on travaille incessamment aux défenses accessoires qui sont en mauvais état.
Un groupe franc ennemi patrouille presque chaque nuit. Dans la nuit du 24 au 25 par temps de pluie et de vent le chasseur Cazaubon Joseph en sentinelle au sud de Germainfaing est enlevé par l'ennemi après une lutte inégale pendant que son camarade faisait une ronde

 

1er août 1917 le bataillon revient sur Le Collet et l'ouest du Linge. Le Bataillon retrouve un terrain qu'il connait bien, mais il occupe pour la première fois le Reichaker proprement dit La  2eme compagnie est en ligne. Le bataillon occupe le secteur jusqu'au 12 septembre. L'artillerie ennemie est active, elle bombarde fréquemment le col du Sattel. Quelques petites torpilles sur le Reichaker. Très mauvais temps. Le service de garde est chargé. Les effectifs du bataillon diminuent constamment par suite des prélèvements entrainés par la loi Mourier (départ des agriculteurs de la classe 91. Les 12eme et 3eme compagnies alternent tous le huit jours en soutien au Reichacker

 

16 sepembre le bataillon descend à Mittlach par la vallée de la Wurmsa. Il est rattaché à la 56° DI du général Demetz faisant partie du 6eme Corps d'Armée. Le PC de la 56° DI est à Wesserling. Cantonnement de la 2eme Cie à Mittlach.
Départ de la classe 92, soit 78 hommes dirigés sur les bataillons de travailleurs. Les effectifs descendent à l'extrême limite inférieure qui est de 795 hommes. Seulement 620 sont présents au bataillon.

 

 

Effectif du bataillon au 31 décembre 1917:  23 officier, 825 hommes de troupe, 179 mulets et chevaux. Age moyen 42 ans 4 mois.
de Seymes Léonce est chef de bataillon, le capitaine  Avalon Aimable  est adjoint.
Le capitaine Joannes Perrichon commande la 2° Cie, avec  les sous-lieutenants Prieur Claude, Bory Jean Pierre, Lebrun Abel.

Depuis le début de la guère le 3eme BTCA a eu 62 tués, 34 disparus, 134 blessés . Dans la même période 3000 hommes sont passés dans l'unité.

 
SOURCES
 J.M.O. 26 N 356/1
J. M. O 26 N 836/7
J. M. O 26 N 45/3
 J.M.O. 26 N 557/5