Combattants de la guerre de 14-18


FAURE GERMAIN

LE 2e REGIMENT DU GENIE
16éme Bataillon 52éme Compagnie.

 
1916 : VERDUN - LE BOIS DE SARTELLES - FORT DE SOUVILLE
La compagnie part le jeudi 15 juin pour Sommeilles-Nettancourt (Meuse). De là elle doit être transportée le 17 juin à proximité de Nixéville, une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Verdun.
Le train de combat est composé de treize voitures, trente et un chevaux.
Il part à 4h pour St André où il arrive à 9h 30.  Il repart le 18 juin à 3h. Arrivée au camp O à 14h. Ce camp se trouve au sud-est du fort de Sartelles, dans le bois des Sartelles à cinq kilomètres à l'ouest de Verdun.
 
Du 20 au 25  juin construction d’une tranchée à l’est du bois de Sartelles situé à 700m environ au nord du magasin de secteur, construction de deux abris caverne (abris carrière et abris talus route)
Du 26 juin au 8 juillet. La compagnie fournit des moniteurs pour encadrer des fantassins auxiliaires. Construction de deux nouveaux abris, l'un à l’est du bois allongé, l'autre sous le talus de la voie ferrée, ainsi que des emplacements en béton armé pour des abris de mitrailleuses. Construction d'un abri sous rondin sous le quai de chargement.
Du 8 au 24 juillet construction de deux nouveaux abris l'un sous plan incline l'autre au pont de la Galavaude,


A partir du 25 juillet  une équipe entreprend la construction d’un abri bétonné pour deux mitrailleuse à l’Est de Thierville sur Meuse. Les moniteurs de la compagnie continuent à guider les auxiliaires du 293eme RI lors de la mise en place des réseaux et la construction de tranchées et d'abris de mitrailleuses dans le secteur.

Du 4 au 9 aout les deux tiers de la compagnie travaillent à l’ouvrage St Jean (Pont de la Galavaude) Cet ouvrage consiste en un abri bétonné pour les mitrailleuses défendant le pont et les rives de la Meuse. Les défenseurs auront leurs abris sous le remblai de chemin de fer. Il y accéderont par un puits et une galerie sous ce même remblai. Dans le prolongement de l’abri des mitrailleuses, sera construit un second abri pour hommes La communication sera établie entre ces troupes au moyen d’une galerie en châssis coffrant  On accédera aux abris de part et d’autre du remblai par des couloirs en galerie.
 
Le 11 aout départ du bois des Sartelles à 4h. La Cie est mise à disposition de la 32 DI.
Itinéraire : La Maison Brulée, Lemmes la grande, Vadelaincourt. Arrivée à Osches à 9h 30où l'on cantonne Départ le lendemain à 3h dans la nuit .
Itinéraire :  St André en Barrois, Beauzée sur Aire, Sommaisne, Rembertcourt les pots, Condé en Barrois où on cantonne.
Le 13 repos. Le 14 la compagnie quitte Condé en Barrois en autobus à 8h et arrive à Nixéville à 11h Elle se rend au camp G, y stationne de 12h à 17h, puis elle se rend à Verdun (Faubourg Pavé) où elle arrive à 20h.

Mardi 15 aout. Reconnaissance et prise en charge du travail aux abris B situés au sud-ouest du fort de Souville. Cet ouvrage est situe au nord-est de Verdun. Ces abris sont constitués par neuf descentes ou galeries qui doivent permettre l’accès à des chambres communicant entre elles  Les galeries d’accès sont presque terminées et la compagnie devra travailler aux communications et aux chambres d’abris. La Cie fournit un peloton par 24h de travail. Ce peloton est subdivisé en deux équipes travaillant respectivement de 6h a 12h, de 18h à 24h, de 0h à 6h, et de 12h à 18h.
Elle reçoit des auxiliaires du 21 RIT (1 sergent et 10 hommes), et du  8eme Tirailleur (1 sergent, 2 caporaux, 16 soldats)

Le 19 août les 2eme et 3eme section aménagent des abris aux Carrières Marceau. La 1er section se prépare à partir à Fleury afin de constituer l’organisation du village. Cette section, sous le commandement du Lieutenant Labaume,  a un effectif de trois sergents, trois caporaux, vingt trois sapeurs.
Elle quitte le Faubourg Pavé à 19h Sur la route d’Etain sont tués Rouanet, Baus, Gorré, Boyer. Six sapeurs sont  blessés. Monnier et Castandet,  meurent de leurs blessures le 20 aout,
La section arrive dans la nuit à Fleury et commence le travail.

Le dimanche 20 aout. la 4eme Section travaille au captage d’une source dans le Petit Bois et à la construction d’abris dans le « ravin de la mort » au N .O de Fleury ainsi qu'au au renforcement du poste de secours Marceau. Dans la nuit, la première section de Fleury a deux blessés. Elle est relevée le mardi par la 2eme section.
Le 22 aout la compagnie reçoit dix hommes (classes1902 et 1903) en renfort. Le lendemain arrivent un caporal et neuf hommes.
Pertes à Fleury dans la nuit du 23 au 24 : huit blessés, le sapeur Bayon est tué, disparu le sapeur Christian. La 4eme section prend la relève à Fleury Elle sera remplacée le 28 aout par la 3eme.
Le 20 aout à Fleury sous un bombardement violent, au cours de l’organisation du village, le sapeur Frémaux Paul est blessé. Il a une double fracture au bras droit. Le caporal Laurent est blessé à la tète. Le maître ouvrier Auguste Rouanet est tué en se rendant en première ligne de méme que les sapeurs >Joseph Monié et Désiré Castanet. Les sapeurs Augute Baux Aubin Boyer Gorré François sont tué au cours d'un violent tir de barrage, de même l'agent de liaison Antoine Bayon et le caporal Jean Joseph Bonnet.

OUEST-ECLAIR du 20/08/1916
Devant Verdun, non seulement les Allemands n'attaquent plus en masses profondes les secteurs au nord de Verdun, mais nous reprenons peu à peu à Fleury et les ouvrages de Thiaumont. Il est vrai que sans compter les pertes que son armée a subies, le Komprinz a du prélever devant Verdun plusieurs divisions qu'il a envoyées en Picardie. Mais il est aujourd'hui presque certain qu'on ne reverra plus dans l'Est les attaques acharnées qui s'y sont répétées périodiquement depuis six mois. Si l'artillerie allemande est encore formidable, les effectifs ne permettront pas de percer nos lignes.

C'est nous qui prenons l'offensive. Autrefois, nos commentaires signalaient, à la suite de nos contre attaques, "reprise d'un élément de tranchée". Maintenant, presque chaque jour, nous en reprenons plusieurs  et sur des centaines de mètres.

Le 29 aout la compagnie est relevée de Fleury par la 68eme DI.
Le 30 aout elle quitte le faubourg Pavé de Verdun à 3h30 du matin. Elle se rend au Camp Catinat où elle arrive à 7h 20. Elle quitte le camp le lendemain à midi Embarquement à Nixéville au circuit de transport des troupes par autobus à 13h.
 
Le 30 aout 1916  Germain envoie une carte de Verdun bombardé : "Bien chère  épouse et très chers parents, suis relevé, nous allons en arrière pour quelques jours seulement. Je me suis bien tiré de la ligne de fer. Espérons que Dieu me protège jusqu'à la fin..."
 

Arrivée à 15h 40 à Senard
Itinéraire : Vadelaincourt, Ippécourt , Fleury sur Aire, Waly, Foucaucourt sur Thabas, Triaucourt en Argonne, Saint-Mard-sur- le-Mont (Marne).
La compagnie cantonne à l’extrémité nord-ouest du village. Le matin du deux septembre, revue et distribution d’effets.

Pendant plusieurs jour : la matinée est consacrée aux exercices militaires et à l'école du soldat ou des  revue d'armes. Le soir on effectue des marches militaires
Sont enseignés : théorie sur les explosifs et les amorçages, théorie sur les dimensions des puits et galeries et les bois employés, théorie sur la construction de réseaux de fil de fer. Théorie sur les brélages.
 

Le mardi 12 septembre les compagnies du Génie de la 32eme Division 16/2 et 16/52a et Cie 16/52 doivent relever les compagnies de 130eme DI employées au service des mines. Elles vont cantonner au Neufour.
Itinéraire : Senard, Gumont,  Grigny,  Passavant en Argonne, Brizeaux, Futeau, La Contrôlerie,  Les Senades, Les Islettes, Le Neufour. La compagnie cantonne dans les maisons situés au nord du village
 
1916 : LA CHALADE - LA GUERRE DE MINES
Le vendredi 15 septembre les 1er et 4eme section quittent Le Neufour à 7h pour se rendre à la Chalade  (le prunelier) où doit cantonner la compagnie. L'après midi, des équipes de ces sections  vont relever au tunnel St Gothard et aux chambres de mineurs W24, 25 et W26.
Le lendemain c'est la 2eme et 3eme section qui rejoignent La Chalade. Ils sont employés à la construction de la voie de 0,60 qui doit relier La Chalade au Nouveau Cottage.
Le Capitaine met à la disposition de la 26/4 la 2eme section pour la guerre de mines à l'est du Four de Paris.

Le 25 septembre arrivée de renforts en provenance de Montpellier : 1 sergent, 1 caporal, 35 sapeurs mineurs. 27 septembre deux sapeurs qui travaillaient au puits ont eu un commencement d’asphyxie. Ils n’ont pas été évacués.

Le 29 septembre les sapeurs Dumas et Laforest qui travaillaient à la galerie ont été fortement commotionnés à la suite d’un camouflet allemand. Ils ont du être évacués.
Du 05 octobre au 10 octobre travaux à la Demi Lune, à la Corniche et a l’Arbre. Une section est employée à la construction de mines profondes.
Le 10 octobre l’aspirant Alexandre Morali s’est porté  volontaire pour faire la reconnaissance d’une galerie ennemie débouchant dans une chambre de compression française. Il l’a parcourue à deux reprises pour essayer de faire un prisonnier et a pris part ensuite au chargement d’un camouflet qui a endommagé sérieusement les travaux ennemis. Il a fait preuve au court de cette opération d’un magnifique sang froid et d’un courage remarquable.
Le 11 octobre on cantonne à la Petite Chalade.14 et 15 octobre Les allemands font jouer des camouflets au parage mine A11
Le 17 octobre quatre sapeurs, Robert, Taillardat, Labachede et Ravaille ont un début d’asphyxie.
Le 19 octobre nous faisons jouer un camouflet de 400kg à la sape 030 secteur de l’Arbre
Le 20 octobre les sapeurs Meniere, Pieuchot, Carles, Deloubis subissent un commencement d’asphyxie. Ils ne sont pas évacués.
Le 21 octobre nous faisons jouer un camouflet de 2025 kg (sape A9 Rameau DD) Le lendemain les allemands font jouer un camouflet aux environ de la sape A10. Le sergent Nollet est blessé par un éclat de torpille au bras droit. Il n'est pas évacué.
Le 25 octobre nous faisons jouer un camouflet de 3500 kg à la sape 017bis du secteur de l’Arbre. Un 2eme camouflet de 400 kg joue dans la sape S10 b.
Deux jours plus tard nous débouchons dans une chambre de compression à Sape B12.  Le lieutenant La Labaume enlève un microphone dans le rameau attenant  qui débouchait dans la chambre. Il fait jouer un camouflet de 200 kg dans le rameau ennemi pour s’en assurer la possession. Les allemands font jouer deux camouflets e A10 et B10. Il était accompagné du sergent Albert Leclerc
Citations à l'ordre de la 32eme Division :  le médecin auxiliaire Roger Harpedane de Belleville s’est fait remarquer par son courage à Fleury en donnant les soins sous les balles à un sergent d’infanterie tombé en terrain découvert. L'adjudant Jacques Arnaudies qui a effectue volontairement des reconnaissances dans des galeries pleines de gaz.
Le 29 octobre, destruction d’une chambre de compression de B2 avec un camouflet de 400 kg. Sont cités a l’ordre de la Division le sergent  Nicaud Jean Baptiste qui a participé au chargement et au bourrage d’un fourneau établi dans un nœud de rameaux ennemis dont la destruction a pu être opérée grâce au courage et au calme dont il a fait preuve. Le soldat de 2eme classe Louis Bellot Louis 2eme classe qui a accompagné ses chefs dans la reconnaissance de rameaux ennemis. Il a participé jusqu’à l’épuisement de ses forces au chargement et bourrage du fourneau.
 
Le 4 novembre tir d'un camouflet de 500 kg dans le sous secteur de l’Arbre. 6 et 7 novembre quatre sapeurs intoxiqués légérement.
Dans la nuit du 7 au 8 les allemands, qui ont débouché dans notre rameau de combat, capturent les soldats Savoy et le Percherdu 71eme RI, au moment où ceux-ci se rendent en tête de rameau pour travailler à l’avancement. Après quelques minutes d’une lutte acharnée, ces combattants ont du se rendre. Tout laisse présumer qu’ils ont été blessés. A 22h les allemands font jouer un camouflet moyen dans notre boyau B12. Le sergent Lagorce et trois sapeurs sont légèrement blessés par des projections de pierres à l’entrée de la galerie.
Le 9 novembre les sapeurs Guiraud, Derros, Salleles et Soul sont intoxiqués légèrement. Nous faisons jouer un camouflet de 1200 kg en tête du rameau S10bis.
Le 12 novembre nous faisons jouer un camouflet de 4000kg en tête du rameau A13 Des dégâts superficiels sont constatés. La ligne ennemie est interrompue.
Le 15 novembre les allemands ayant pénétré dans la chambre de compression de B12, nous avons avancé rapidement par le rameau de gauche de B13 juste au dessus de la chambre et nous faisons jouer un camouflet de 575kg en vue de faire effondre cette chambre. Notre camouflet ayant obstrué le rameau qui y aboutissait nous pénétrons à nouveau dans la chambre pour la faire effondrer complètement par une charge de 2200 kg que nous faisons jouer le 19 à 6h. 

 

Le 25 novembre nous faisons jouer simultanément deux camouflets  au B18 rameau droit 4100kg, et au B19 rameau gauche 5700 kg, qui détruisent les travaux ennemis sur un front de quatre-vingt mètres. Des affaissement de terrain sont observés. La tranchée ennemie a disparu.. Un troisième camouflet de 40 kg pour 6h15 dans le B19 RD pour compléter les effets des deux camouflets précédents.
 
Le 5 décembre Notre rameau droit de B19 aboutit dans une chambre de compression à l’entrée de laquelle se sent un courant d’air. Des lueurs sont vues, des voies entendues. Une charge de 25 kg d’explosif est placée à cet endroit. On y met le feu à 22h45. Le capitaine Jules Py, l’adjudant Amandies, le sergent Chemette font la reconnaissance de la chambre et s’avancent dans le rameau ennemi. Ils disposent une charge de 200kg au bas du puits d’accès ennemi et la font jouer le à 4h du matin. Nous disposons 3700 kg d’explosif dans le rameau ennemi, nous le faisons jouer à 14h.
Le 9 décembre, camouflet de 3000 kg a 6h20 en tète du rameau S10 .Les allemands font jouer un camouflet à 5h45 à O30 sous-secteur de l’Arbre.
Le 17 décembre un fourneau de 75 kg explose à 14h en tète du rameau B20 pour commencer la chambre. Sont incommodés par les gaz le lieutenant Olagnon, le sergent Siles et les sapeurs Nicaud, Cauhafré, Meunier, Foissey.
 
Le 18 décembre tous les efforts sont concentrés à B20 pour dépister l’ennemi et soulager ce secteur de la corniche. Nous faisons jouer à 6h 20 un camouflet de 10 000 kg à O17 dans le sous-secteur de l’Arbre. Est Intoxiqué gravement le maitre ouvrier Vidal  qui est évacué. Le soldat Debelvallée du 72 RI en subsistance a la compagnie est brulé et évacué. Le sapeur Havard est brulé au 1er degré aux mains et genoux droit. Le sapeur Gateau souffre de brulures étendued au 1er degrénaux membres inférieurs et au bassin et aux mains. Il décédera à l’ambulance 5/4.
Le 20 décembre l'ennemi travaille activement au dessus de notre rameau B20. Sont intoxiqués le capitaine Py et le lieutenant Labaume. Le 23 décembre camouflet de 1200 kg au S10bis.
Le 24 décembre la chambre B20 est terminée. On procède au chargement du fourneau de 30 000 kg d'explosif. Le bourrage se termine dans la nuit du 24 au 25. Mais à 5h, les allemands qui de leur coté ont chargé dans la nuit font jouer un camouflet dans notre rameau bourré et coupent les cordeaux de notre mise a feu. Notre mine ne peut donc pas sauter. Il faut donc débourrer et en refaire l’amorçage.
Les gaz rendent le travail difficile le débourrage dans B20 qui va durer plusieurs jours.
 
Le 27 décembre à 4h50 nous faisons jouer un camouflet  de 2750kg à S10bisRD et un de 220kg dans A12, afin de couper par l’arrière trois écoutes ennemies qui menacent sérieusement Sq et pourraient le cas échéant servir de riposte à B20.
Le travail de débourrage est très dur. Nous avons seulement effectué huit mètres  de rameau. Vingt deux hommes sont malades et reconnus exempts de service avec à cause d'une forte température provoquée par la grande fatigue. Plusieurs évacuations interviennent.
29 décembre Le travail avance péniblement dans B20. A 6h15 nous faisons jouer un camouflet de 1400kg dans B17 et un de 2900kg dans B12.
Le lendemain à deux heures nous retrouvons  la charge de B20.Elle est intacte. L’amorçage et le bornage sont refaits. A 4h 26 les allemands nous camouflent la sape 57bis. Le camouflet fait explose la charge de 1000 kg que nous avions préparé dans cette mine A 4h 35 nous faisons jouer un camouflet de 1300 kg dans S13.
Le 31 décembre à 3h notre fourreau de 30 000kg en B20 est prêt .
A 4 h, pour tromper l’ennemi, le rassurer sur nos intentions, nous faisons jouer un camouflet de 2500 kg dans A12 RG. Puis à 5h nous faisons exploser notre mine de 30 tonnes B20. L’entonnoir formé a 30 à 40 m de long sur 20 à 30m de large 8 et 10 m de profondeur. Mise en chantier de cent soldats du 143 RI pour l’ouverture de trois sapes devant conduire à l’est et au sud de l’entonnoir. De 7 à 9h le feu de l’ennemi est très intense Le caporal Priou est blessé. Le lendemain à 7h 30 la sape ouest est praticable. Les travaux de première nécessité se poursuivent pour l’organisation de l’entonnoir.
Le 11 janvier a 4h explosion d'un camouflet de 1300kg dans  S10bis, .suivi à 4h40 d'un  camouflet allemands dans les parages de H10
 

Dans la nuit du 12 au 13 janvier 1917, nous débouchons dans une chambre de compression remplies de gaz.
Le sapeur Victor Lapissonde agé de  25ans originaire de Irissarry dans les Basses Pyrénées est asphyxié. Il est enterré au cimetière. C'était le meilleur piocheur de son équipe. Pénétrant le premier dans une chambre de compression qu’il croyait occupée par l’ennemi, a été terrassé par des gaz toxiques. Il est tombé victime de son dévouement. Cite à l’ordre de la division, ordre 161.

 
Le 15 janvier les équipes sont doublées par des sapeurs de la 15/61.  A 3h55 camouflet de 4800 kg dans A12 ( puissance maximum)
Une semaine plus tard le service des mines  est passée à la compagnie15/61. Préparatifs de départ. Diminution de l’effectif. Vingt sapeurs et le sergent Robin de la 16/52  passent à la Cie 15/61
Le 22 janvier départ  à 5h30 Itinéraire : La Chalade, Le Claon, Le Neufour, arrivée aux Islettes à 8h 30. La compagnie embarque en autobus à la sortie est du bourg. Départ à 9h30.  Itinéraire : Clermont en Argonne, Dombasles en Argonne, Jouy en Argonne Arrivée a Jouy à 12h 15 La compagnie cantonne dans le village.
 
CITATIONS :
Le sergent  Denis Lhermitte du 91 RI qui s'est montré remarquable dans la guerre de mine. le 28 octobre en pénétrant dans une chambre ennemie où il reste un certain temps emprisonné à la suite d'un éboulement. Dégagé par ses sapeurs il apporte des renseignements très intéressants sur le travail ennemi.

Le sergent Chaumier Gaston  qui a dirigé avec la plus grande habileté et une vraie compétence les sapeurs dans les chambres qui lui sont confiées. A fait de nombreuse reconnaissances périlleuses en juin juillet aout 1916. Il vient encore de se faire remarquer du 10 octobre au 10 novembre, en exécutant au péril de sa vie des reconnaissances très périlleuses dans les galeries de mines remplies de gaz toxiques.

Le sergent Etienne Bellot, sous officier d’élite, très énergique, consciencieux, modèle de dévouement. Il dirige avec la plus grande habileté et une vraie compétence dans les chantiers qui lui sont confiés Il a fait de nombreuses reconnaissances très périlleuses en juin juillet et aout 1916. Vient de se faire remarquer du 10 octobre au 10 novembre par son mépris du danger en exécutant des levers périlleux en toute première ligne malgré le feu persistant des  guetteurs ennemis
Le sergent  Bertrand Alberic qui a mis en place d’un fourreau à l’entrée d’une chambre de compression occupée par l’ennemi qui lui envoyait des gaz toxiques A ensuite contribué au chargement d’un fourneau dans un nœud de rameaux ennemis au fonds d’un puits sous la 1ere ligne allemande.

Le sous lieutenant Jean Olagnon jeune chef de section courageux et très dévoue. Etant chef d’un secteur de mines à dirigé et et collaboré activement au sauvetage de deux de ses sapeurs gravement intoxiqués au fonds d’un rameau remplis de gaz dangereux.

Vidal Isidore Excellent chef de chantier. Etant en tète d’un rameau rempli de gaz toxiques a travaillé jusqu’à ce qu’il tombe gravement asphyxié. N’a pu être retiré et mis hors de danger qu'après une heure et demi d’efforts.
Martial Morau  Très bon sapeur, s’est porté au secours de son chef de section gravement intoxiqué en tète de rameau Est tombé à son tour et n’a pu être sauvé qu’après beau coup de difficultés.

L'adjudant Jean Ferrié, chef de section courageux, a été victime d'un accident grave au moment où il allait faire une reconnaissance périlleuse dans un rameau ennemi.

Caporal Jean Tanty. Bon caporal de la classe 1916. Il a fait preuve de beau coup de présence d’esprit en prenant rapidement toutes les premières dispositions nécessaires en vue d’assurer le sauvetage de deux de ses sapeurs gravement intoxiqué au fonds d’un rameau. A collaboré activement à leur sauvetage

Les sapeurs  Joseph Martin bon écouteur, Alphonse Campredon, Louis Prompt, Arthur Danis, le caporal Élie Birabeau, Auguste Bréthoux, Juste Lorazzo, Arthur Pronier, François Borckens, Pierre Guiraud, Jules Chatelain, François Lambert, Alfred Flipo, l'agent de liaison Roger Savignac, grâce à leur sang froid et leur mépris des dangers, se sont signales du 21 novembre au 8 décembre dans la guerre de mine…

Le capitaine Jules  Py n’a pas hésité à pénétrer dans une galerie ou on venait de faire jouer une charge. A ensuite dirigé une reconnaissance périlleuse entrainant les sapeurs par sa crânerie et faisant jouer un fourneau, au point de jonction d’un puits et de deux rameaux ennemis.

Aide major de 2eme classe Roger Harpedanne de Belleville. Ce jeune médecin, très crane et ayant beaucoup de sang froid, s’est signalé a maintes reprises par son mépris du danger. En particulier le 25 et 31 décembre a soigné dans une tranchée de 1ere ligne et malgré un feu violent de mines et de grenades huit sapeurs et soldats d’infanterie tombés grièvement blessés.
 
La compagnie 16/52 du Génie est est citée a l’ordre général de la 2eme Armée  le 10 janvier (ordre N° 585) Signé Guillaumat
 
SOURCES :
JMO 26N 778/5
JMO 26N 778/
9
JMO 26N 1264/14