Combattants de la guerre de 14-18 |
LUGA Osmin |
Osmin Luga est né le le 01 février 1898 à Camon (09) Il est le fils d' Antoine et de Marie Antoinette Caraben, cultivateurs. Il est déclaré bon pour le service devant le Conseil de révision de Chalabre. |
153eme REGIMENT D'INFANTERIE |
Le 2 mai 1917 il rejoint le 153° régiment d'Infanterie de
Toul qui
est sous le commandement du lieutenant colonel Matter. Le régiment est dans l'Aine. Après avoir combattu du 16 au 17 avril 1917 au Chemin des Dames il est passé en réserve dans la région Mont de Notre Dame. Le 15 mai il remonte en ligne et organise le secteur de Braye en Laonnois. |
25 mai 1917 bombardements violent par obus asphyxiants de 22 à 24 heures et toute la nuit avec percutants/ 1 tué 3 blessés. Le 7 juin 1917 effectif officiers 31 troupe 1278 Embarquement du régiment à Villers Cotterets. |
EN LORRAINE (juin -décembre 1917) |
Débarquement à Ludres prés Nancy. Cantonnement Fléville, Messein, Ludres 10 juin 40% de permissions De nombreux ouvriers agricoles fournis aux cultivateurs decla région 25 juin 1917 départ du régiment par voie de terre pour se rendre à Nomeny . Marche un peu fatigante mais faite sans sacs. On relève la nuit le 369° RI sur le secteur Nomeny Létricourt. Il va défendre la ligne de la Seille Ils seront relevés le 13 et 14 juillet. 9 janvier 1918 préparatifs pour
l'embarquement en chemin de fer qui doit avoir lieu le lendemain en gare de
Foug. 11 janvier débarquement en gare de Nançois-Tronville. Le 12 janvier
passage de tous les hommes dans des chambres chlorées. Le 13 janvier le
régiment quitte son cantonnement. Quelques voitures seulement sont
embarquées sur un train spécial. Tous les autres équipages font mouvement
par voie de terre en trois étapes pour se rendre à Verdun. 16 janvier
reconnaissance par les officiers supérieurs du secteur à occuper : Mormont-Est.
Ravin du Bosc : travaux d'organisation du secteur. Terrain épouvantable, bouleversé par les obus. Peu d'abris en partie inondés. Tout est à organiser. 16 janvier cérémonie de la remise de la fourragère au drapeau du 153°. Elle a lieu sur le plateau entre le village de Regret et le fort de Sartelles. Le drapeau est décoré par le Général Pétain. Le soldat Osmin Luga va avoir la chance de changer de zone de combat. Cependant il reste sur le théâtre d'opérations de Verdun Le 3 mars il rejoint le 81° RI |
Pour les combattants de son ancienne unité, le 153° RI, les jours qui suivent du mois de mars vont être très éprouvant. Notamment lorsque du 10 au 12 mars il subit un violent harcèlement par obus toxiques. Les bombardement par ypérite causent des pertes sensibles entrainant l'évacuation de beaucoup d'hommes. 177 hommes et 5 officiers le 15 mars à la Croupe du Chevalet dont 33 ypérités. Chaque jour voit des dizaines de soldats intoxiqués. Le 30 mars le régiment est relevé par le 120° RI |
81eme REGIMENT D'INFANTERIE |
Le 3 mars 1918 Osmin Luga est passé au 81° Régiment d'Infanterie de Montpellier commandé par le lieutenant colonel Ronderay |
03 mars bombardements ennemis le régiment occupe notamment le Bonnet de l'Evêque, la tranchée des Seigles, la tranchée des Zouaves. Il relève en 1ere position le 2/81 04 mars l'artillerie ennemie est assez active 17 bombes à ailettes de 240 sont tombées sur le boyau R et le bonnet de l'évêque. Le 2eme minen était à fusée retardée, il s'est écoulé environ 5 minutes entre la chute, et l'éclatement de cet engin a produit un entonnoir de 8 mètres de diamètre et 4 mètres de profondeur. L'aviation est active de part et d'autre |
A partir du 02 juillet le 81 Ri est relevé par le 305 RI Le 5 juillet le régiment quitte la zone de combat par chemin de fer pour les cantonnements de repos de Baillon et Saudrupt Au cours de cette période l'instruction et l'entrainement des hommes alternent des séances récréatives et distractives sportives. Le drapeau est conduit à Paris pour la revue du 14 juillet |
93eme REGIMENT D'INFANTERIE |
28 juillet 1918 Osmin Luga passe au 93° Régiment d'Infanterie (Régiment de La Roche-sur-Yon ) qui se reconstitue. Auparavant ce Régiment avait combattu au Chemin des Dames de septembre 1917 à mai 1918. Le 27 mai, après de violents combats, submergé par les forces ennemies (7 divisions sur un front de 15 km et tir de barrage avec 4600 pièces) il doit abandonner le plateau. Les allemands avancent d'une quinzaine de kilomètres er franchissent l'Aisne pendant la nuit. Au terme de son engagement dans la bataille de l'Aine le Régiment est quasiment décimé. Seulement une centaine d'hommes sont présents lorsque le capitaine Delafosse passe en revue les derniers survivants du 93° |
VOSGES - LE VIOLU |
Le 29 juillet le Régiment occupent le CR de la Cude et la Tète du Violu (6 km SO de Sainte Marie aux Mines).Pendant toute la période d'occupation, les coups de main, de part et d'autre, se succédèrent sans interruption et causèrent des pertes assez sérieuses. |
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OFFENSIVE DE CHAMPAGNE (septembre octobre 1918) |
Le 93°R.I. est mis au repos dans la région de Bruyères (Vosges). Il est enlevé par camions-autos, dans la nuit du 3 au 4 septembre et transporté dans la région de Vitry-le-François. Du 5 au 18 septembre, le régiment est cantonné On s'emploie à la remise en mains des unités et l'on pousse activement 1'instruction en vue du combat offensif qui va bientôt reprendre. |
Le 18 septembre le Régiment fait mouvement pour aller cantonner dans la région sud de Vitry le François. Le 25 septembre dans la journée il effectue des reconnaissances en vue du passage de la Suippes entre le pont du Moulin-St-Remy et 1 km à l'Est de ce pont. Le lendemain le XIème Corps d'Armée attaque en direction du Nord il dispose de quatre divisions.. Le 93 qui dépend de la 21°DI est en deuxième ligne. Le mouvement en avant commence à 5h. Après le passage de la Suippes, la progression continue très lente, toute la journée. Le lendemain l'attaque reprend au petit jour et se poursuit toute la journée. Progression très lente le régiment n'est pas engagé. |
Les 27° et 28 septembre, l'attaque, reprise au petit jour, dure jusqu'à la nuit. Le régiment progresse derrière le 407°R.I à travers les tranchées conquises. II a reçu l'ordre d'éviter à tout prix de se laisser entraîner dans l'action. Il doit rester frais et dispos, au moral comme au physique. Néanmoins, il commence à subir quelques pertes par le bombardement. En fin de journée le bataillon de tête atteint la pente sud de la crête qui domine le Py (ruisseau affluent de la Suippes) A 23 h le Colonel reçoit l'ordre de ce porter sur les emplacements tenus par le 407 RI en vue d'un dépassement de lignes et une attaque prévue dans la matinée du 28 septembre. Les défenses ennemies à conquérir sont dénommées « Ligne Jaune ». Le terrain d'action est des plus défavorables. Il faut d'abord, pour arriver au ruisseau le Py, parcourir un glacis d'environ 1 000 m. Ce glacis n'offre que peu de cheminements défilés. Il n’existe que des trous d'obus et un seul boyau presque entièrement bouleversé. Or, l'ennemi tient toujours Sainte-Marie-à-Py , ainsi que les environs, au sud et à l'ouest, avec de nombreuses mitrailleuses. C'est dire à quel danger va être exposée la gauche de l'attaque. En outre, les observatoires de la « Ligne Jaune » dominent tout le terrain |
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Tous nos mouvements sont aperçus et l'artillerie ennemie a beau jeu pour les gêner. La vallée de la Py présente, en revanche, quelques abris qui vont être bien utiles : talus de la voie ferrée, anciens emplacements de batterie, abris solides. Une fois occupée, cette vallée ne sera plus abandonnée. Sur la rive nord, un autre glacis à pente presque uniforme et sans obstacle sur 800 à 1 000 m. de profondeur, précède les organisations ennemies. Les mouvements en plein jour, y sont exposés aux feux incessants des mitrailleuses de Sainte-Marie-à-Py, saillant tenu par l'ennemi, jusqu'au dernier jour, et ceux de la Ligne Jaune, elle même.
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Il faudra 4 jours de combats pour que le 4 octobre au matin le dernier fortin soit pris. |
POURSUITE DE L'ENNEMI EN RETRAITE PASSAGE DE L'AISNE -MÉZIÈRES Le 18 octobre il est mis à disposition du XI) Corps d'Armée Il est prés de Bignicourt entre Biermes et Thugny, sur la rive gauche du canal des Ardennes. Tous les ponts sur l'Aisne et sur le canal ont été détruits par l'ennemi qui tient solidement les rives nord. |
Le 19 reconnaissance des bataillons de soutien et de réserve pour relever pendant la nuit le 415 Ri qui tiennent Tugny. |
Le 26, un détachement de 65 hommes du
1° bataillon, parvient à franchir le canal et capture, sur la rive opposée,
9 prisonniers et 2 mitrailleuses. A partir du 27 octobre et jusqu'au 4
novembre, l'artillerie allemande bombarde, sans arrêt, nos premières lignes
avec des obus toxiques. Nos pertes sont sérieuses par suite d'intoxications.
L'ennemi s'acharne à tenir la rive droite de l'Aisne et par ses tirs
incessants de mitrailleuses, rend tout lancement de passerelles impossible. Le 5 novembre le bataillon du Commandant Delafosse reçoit l'ordre de passer l'Aisne. Trois passerelles ont été construites par le Génie. L'objectif est atteint le 6 novembre à 6 heures Le 9 novembre le régiment est à Méziéres
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La compagnie de tête (Beucher) arrive devant Mézières à 8h 45. Des hauteurs au sud, on entend les cris de joie poussés par la population. Tous les ponts sur la Meuse ont sauté. La rivière est franchie au moyen d'une passerelle établie sur le barrage à 200 m du pont de pierre Les ponts sur le canal ont également sauté. On travaille toute la journée et toute la nuit à rétablir un passage sous le feu de l'artillerie allemande. Les mitrailleuses ennemies qui tirent de la rive opposée rendent le travail extrêmement difficile. Le lendemain, au lever du jour, le franchissement du canal est essayé par surprise, mais il ne réussit pas. L'ennemi était sur ses gardes reçoit nos premiers éléments à la grenade er à la mitrailleuse.. A 10 heures, nouvelle tentative plus heureuse, permet à la 2°compagnie (Fine) de passer sur l'autre rive, suivie d'une Cie et demi du 219 RI. La lutte se fait pied à pied. Après de longs efforts, ils atteignent la voie ferrée. Dans la soirée, un groupe de braves, ayant à sa tête le sous-lieutenant Prost, s'empare du tunnel et capture encore 32 prisonniers, dont 1 officier. Cette journée du 10 novembre fut des plus pénibles pour le 1° bataillon qui, malgré un ennemi rageur et aux abois, réussit à franchir le canal et à progresser sensiblement de l'autre côté, préparant les voies pour une attaque de plus grande envergure. Cette attaque n'eut pas lieu... Le lendemain matin, 11 novembre, la signature de l'armistice mettait, en effet, fin à toutes les opérations |
A partir du 18 novembre le régiment rattaché à la V° Armée commence son mouvement en avant en direction du Luxembourg. En janvier 1919 il est à Gérouville en Belgique |
11eme ESCADRON DU TRAIN |
Le 16 janvier 1919 Osmin Luga rejoint le 11° Escadron du train des
Equipages (de Nantes). Il est nommé Brigadier le 18 janvier 1920. Renvoyé dans ses foyers le 18 juin 1920. |
FAITS D'ARMES |
Osmin Luga fut intoxiqué au gaz à
Tugny.le 29 octobre 1918 Cité à l'ordre du Régiment N° 37 du 17/10/1918. Bon soldat bien courageux c'est porté à l'avant de positions ennemies sous de violents tirs de mitrailleuses. Croix de Guerre avec étoile de bronze. |
SOURCES : |
Archives département de l'Aude |
JMO Mémoire des hommes |
26/11/2014 |