LES PUITS

 

A Tréziers de nombreux puits furent creusés jusqu’à la marne compacte, « le roc mort ». Chaque famille en disposait d'au moins un, au plus prés de la maison, ou au jardin. Quelques un aussi avaient été creusés à l’intérieur de la maison dans un coin de la « passado » (1) ou de la cave.
Ces ouvrages souvent modestes, étaient incapables d’atteindre une nappe aquifère en mesure de les alimenter toute l’année. Ils tenaient plutôt un rôle de citerne car ils étaient tributaires des eaux de pluies. Elles les alimentaient après un court passage dans les couches superficielles du sol. Leur eau étaient facilement polluée par les infiltrations venant des tas de fumiers.

Après la construction du réseau de distribution d’eau potable, lorsque chaque famille disposa d'un robinet, ils furent progressivement abandonnés.
Dans les années cinquante on en dénombrait encore une vingtaine de puits en état de fonctionner. Ils étaient utilisés pour l’arrosage des jardins. Aujourd’hui la plupart ont disparu. Un des derniers se trouvait derrière le cimetière. Il a été comblé, il y a peu, par mesure de sécurité. Néanmoins quelques un ont été récemment  réhabilités.

 

 
 
LE PUITS DE PERRY
Ce puits communal, fut longtemps un des points d’eau stratégique de Tréziers
On appelait « Barry del Poux » le pâté de maison, à l’est de la place principale du village. Il est bordé par la rue qui conduit au puits. C'était le puits de référence du village.
Il semble qu’il fut creusé par Pierre Méric qui vivait au 17éme siècle. Le diminutif « Perry » créé à partir de son prénom a suivi sa lignée de descendance pendant plusieurs générations. Dominique Méric dit « Perry » cardeur de laine habitait une maison de ce quartier en 1763.
 
 

 

LA FONTAINE DE LA NATION

Elle se trouve à une centaine de mètres de la « Croix Petite », au bord de l’ancien chemin de La Bouiche. Elle possède une voûte maçonnée qui avance en auvent d’une soixantaine de centimètres formant abri. Une porte en bois restreint l’accès au puits. Le linteau supérieur porte la date  du 15 mai 1866. Y est gravé : Raulet maire. Il s’agit de Raulet Jacques qui, élu en 1860, restera onze ans à la tête de la commune.

 

LE PUITS DU CHATEAU DE TREZIERS

Ce puits avait été creusé à l’angle sud-est de la « hiére » du château. Au-dessus de la margelle en pierre de taille on pouvait voir, jusqu’au milieu du siècle dernier,  la haute structure métallique d’une éolienne. Le gouvernail en zinc, qui orientait les pales dans le vent, servait parfois de cible au tir de chasseurs en manque de gibier. Comme elle était haut perchée les plombs avaient du mal à l’endommager sérieusement. L’éolienne actionnait une pompe qui amenait l’eau dans un réservoir construit dans la cour du château. Elle avait du être installée dans les années 1880 par  la famille Deumié. 
J’ai recueilli le témoignage de Joseph
Monié, ancien maire de Tréziers. Il se souvenait d’être descendu dans ce puits dans les années 1930. « Par défit, j’étais jeune, en m’agrippant au tuyau de la pompe, je suis arrivé jusqu’au fond. Il était profond d’une douzaine de mètres. Tout en bas il y avait une salle voutée, une sorte de citerne avec les murs maçonnés »
Comme bien d’autres puits il fut délaissé après l’arrivée de l’eau courante. Il fut comblé dans les années 1960.

 

(1) Espace libre au rez-de-chaussée de la maison
 

ISSN : 1626-0139 

01/11/2012

 
mail to : faure.robert@wanadoo.fr
 

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