HISTOIRE DES CLOCHES

 

 
Depuis bien avant la révolution l'église Saint-Martin de Tréziers possédait deux cloches. Elles pesaient ensemble douze quintaux. Elles étaient installées dans un clocher à deux baies situé sur la façade ouest.
Ce clocher ou plutôt clocheton était rustique. Trois piliers maçonnés en haut du pignon, soutenaient une barre horizontale à laquelle étaient suspendues les cloches.
 
En 1702 la communauté de Tréziers fait intervenir un maître charpentier qui répare le support des cloches. Une livre dix sols sont payés par le consul Bernard Manent.
En 1757 et 1759 il est payé quatre livre au carillonneur.

Le curé de Tréziers, Pierre Monyer, les avait baptisées le 22 mars 1704. Cette cérémonie est consignée dans le registre des baptêmes de la paroisse.
La plus grande avait pour parrain le sieur Pierre Trinchant coseigneur de Tréziers et pour marraine son épouse Jeanne de Castet.
La plus petite avait pour parrain François Germa le meunier du moulin neuf. La marraine était Peyroune Izard la femme d'Antoine Carrié le Bayle de Tréziers. Les deux communautés de Tréziers et du Cazal des Faures composant la paroisse Saint Martin étaient ainsi étroitement liées dans cet événement. 

 

 
Depuis longtemps il semble qu'une horloge activait les cloches pour sonner les heures. En 1760, puis en 1761, il est précisé dans les comptes de la communauté de Tréziers que le carillonneur prends soin de l'horloge. Lors d’une des premières réunions du conseil général de la commune de Tréziers, le 6 brumaire an IX,  il est voté neuf francs pour son entretien.  En 1838 il est octroyé six francs à titre de salaire à « celui qui remonte l'horloge » et prévu six francs pour l'entretien.
Lors de la tourmente révolutionnaire les cloches furent réquisitionnées afin d’être fondues. Une petite cloche fut achetée pour les remplacer. Lorsqu’on la sonnait son timbre était si faible, qu’une grande partie des habitants du village se plaignait de ne pas l'entendre, surtout par vent d’Autan. Il fallait que le vent d'ouest, le Cers, souffle pour qu’on distingue ses tintements au-delà du quartier de Lhoumet.
 
Le 12 mai 1844 une réunion extraordinaire du conseil municipal, auxquels se sont joints les onze habitants les plus imposés de la commune, est consacrée à l'horloge. Le maire Hyacinthe Marquié rapporte : « qu'elle ne va pas bien depuis quelques temps. Les habitants désirent beaucoup qu'elle soit réparée, le plus promptement possible, afin de faire cesser cette privation qu'ils ont de savoir l'heure qu'il est lorsqu'il en ont besoin » Il l'avait fait examiner par un homme de l'art. Celui-ci estime qu'elle a besoin d’une réparation majeure. Elle est en très mauvais état. Il faudrait y consacrer au moins deux cents francs. 
 
La même année, peu après l’horloge, c'est la cloche qui se fêle. Le maire convoque à nouveau les conseillers. C’est le 23 juin. Il expose qu'elle ne peut « presque plus servir » Il propose de mettre en place un impôt sur quatre ans pour récolter huit cents francs. Avec cet argent on pourrait choisir, soit acheter une horloge neuve, soit de remplacer la cloche hors d’usage. Cette proposition laissant l’initiative aux conseillers va amorcer des querelles. Les uns voulaient une cloche neuve, les autres préféraient une horloge en état de marche. Quelques uns allèrent même jusqu’à contester l’à propos de la dépense. Le Maire, Hyacinthe Marquié, qui avait mis un point d’honneur à réparer la cloche va démissionner. 
 
Au printemps 1999 M. Laffont artisan maçon de Chalabre intervient sur la toiture de l'église. Le mardi 11 mai, lors de son intervention, M. Claude Seytes expert en campaniles fit  relever les inscriptions gravées dans le bronze des deux cloches.
 
 
Dans les années 1860 nous avons Bernard Luga originaire de Saint Quentin comme carillonneur
 
Le dimanche 14 octobre 1900 le maire Pierre Faure a réuni le conseil pour décider des travaux qui doivent d’abord assurer la sauvegarde du bâtiment qui menace de s'effondrer. Il propose de traiter en même temps un autre problème  Lors des opérations précédentes on n'avait pas pris en compte la mauvaise disposition du clocher. Il se trouvait encore sur la façade ouest. « Si bien que les cloches posées au niveau de la toiture ne répandent pas leur son dans le village. Il serait utile qu'un clocher soit construit sur le mur est de l'église ».
 

 
 
 
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ISSN : 1626-0139

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31/10/2021