Morts à la guerre de 1940

 
 
Marcel Sauveur  Ribo est le fils de Ribo Sauveur et de Puig Marie Il naquit le 06 avril 1915 à la Tour de Carol dans les Pyrénées Orientales. Sa famille d’origine catalane était venue s’installer à Tréziers rue de la Bourdette.
Il y est recensé en 1936.

En 1937 il est gendarme à Angles dans le Capcir

LA GUERRE
 
Marcel Ribo est mobilisé au 24eme Régiment de Tirailleurs Sénégalais.
En 1939 le régiment est en garnison à Perpignan. Il est chargé de la garde de la frontière avec l’Espagne. Lors de la Retirada, l’armée populaire de la République espagnole qui a été vaincue par les franquistes avec une multitude de civils fuient vers la France.
Ils sont enfermés dans des camps (Argeles, Collioure, Mont Louis, Villefranche, Bacares…) qui sont gardés par les hommes du 24éme RTS.
 

 

Le 5 avril le Régiment de Marcel Ribo est envoyé en Alsace derrière la ligne Maginot. C’est la drôle de Guerre

Mai 1940, les troupes allemandes lancent leurs attaques sur la France via la Belgique envahie.

Le 21 mai, la Wafen SS Totenkopf sous le commandement du Gruppenfürer SS Théodor Eicke occupe Aubigny en Artois. Cette unité qui avait pour emblème une tête de mort se distinguait par son fanatisme et sa cruauté. Le 1er et 2émé Régiment d’infanterie de la Tolenkofp exécutérent 94 civils à Aubigny

Le 24 mai, la 4éme Division d’Infanterie Coloniale qui arrive de Lorraine reçoit de réduire les têtes de pont allemandes situées à l’est d’Amiens.
Le 1er bataillon du 24éme Régiment de Tirailleurs Sénégalais se voit désigner comme objectif Aubigny, solidement occupé par les allemands.

 

 
Au lever du jour le Commandant Gélormini qui commande le bataillon reçoit l’ordre d’attaquer.
7h une vague de bombardiers Stukas bombardent en piqué les positions Françaises.
8h le commandant apprend que les chars qui devaient intervenir ne seront pas là. L’attaque est lancée quand même. Les tirs de barrage de l’artillerie allemande déciment les troupes. En sus la Luftwaffe intervient. 30 à 40 appareils bombardent et mitraillent.
L’attaque va échouer.
Alors le commandant Gamelin prend la tête de la compagnie de réserve. Il se lance à l’attaque entraînant tout le bataillon.
Le village de Saint Aubin est repris. Le bataillon a perdu 254 hommes, près de 50% de l’effectif (1)
 
MORT AU COMBAT EN PICARDIE
 

Marcel Ribo est décédé le 24 mai 1940 à Aubigny (02). Il était caporal-chef au 24° RTS
Tué au combat, sa sépulture était à Néris les Bains (Allier)

La Mairie de Tréziers est avisée le 16 mars 1942 de sa sépulture militaire à Néris les Bains

508 km séparent les deux localités

 

SOURCES
(1) Souvenir Français Comité cantonal de Corbie. Extrait du compte rendu du lieutenant Pech Ferdinand - 1er Bat 24 RTS
Mémoire des hommes.sga.defense.gouv.fr
Service historique de la défense Caen AC 21 P 143547

 

20/10/2021