N° 5 RUE DE LA BOURDETTE |
Ancienne maison aux pommes, de Noel Faure |
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En 2020 parcelle ZA36, En 1956 parcelle 125. Premier cadastre en 1825 : 90. Reconnaissances seigneuriales 1759 (3) |
1690 PIERRE LASSEPLA |
Le
17/11/1690 par Pierre Lassepla reconnait au seigneur de Levis tenir une maison à la carrière dite de Caudeval. Elle comporte un
étage en plancher. Elle a une superficie de 12 cannes (22 m2). Pierre est
brassier Il a pour épouse Françoise Massiame. La maisonnée comprend deux
filles Peyroune et Marie, et un garçon François.
François (1682-1736) épousa Anne Cazal. Ils eurent quatre filles. Deux
seulement fondèrent famille. Jeanne âgée de 19 ans épousa Faure Dominique.
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1759 FRANCOIS CARRIE (Jamet) |
L’ainé François Carrié prit la succession de son père |
L’an 1763 le 22 novembre François et Bernard Carrie ménagers font reconnaissance devant Maitre Flandry de Mirepoix. Leur qualificatif de ménager témoigne socialement d’un statut plus avantageux que le classique brassier. Ils disposent d’une trentaine de parcelles dont deux maisons dites au Barry d’en Franc (nouvelle appellation de la rue de Caudeval) L’une (6) de 15 cannes (26 m2) et l’autre (3) 32 cannes (60m2) |
La fille ainée de François, Marguerite, épouse en 1767 François Clavel, forgeron, originaire de Galinagues du Pays de Sault. Leur fils Germain dit Etienne sera Jugé par la Cour d'Assise de Foix pour homicide sur Jean Sérié son voisin. Condamné à vingt années de bagne à Rochefort |
1825 LOUIS FAURE |
Premier cadastre : A90. Maison 58 m2 classe 5 |
Maison de Louis Fauré époux Marianne Girbas née a Couchardi commune du Cazal des Faures (Moulin Neuf) |
Le 26
mai 1830 il prête 300F à son voisin Pierre Deumié maréchal de forge Seront
remboursé le 18 mai 1884 (quittance Bosc Peyrefitte 4070) Louis décède 29 mars 1848 Tréziers |
1852-1858 SICRE PIERRE (folio203) |
Sicre Pierre tisserand (°1813+1890) |
A90 maison 58m2 classe 5 revenu cadastral 3 |
1858 BOYER PIERRE (folio263) |
Boyer Pierre, berger à Gueytes |
A90 maison 58m2 classe 5 revenu cadastral 3 |
1861-1882 SEBASTIEN MERIC |
Exploitant de carrières à Tréziers |
A90 maison classe 5 revenu cadastral 11,25 |
En 1859 le 22 février il épouse Marie Rose Lagarde. il était veuf de Marie Taillefer |
Il a eu avec sa première épouse, Marie Taillefer, un fils Marc qui sera lui aussi tailleur de pierre.Il est à l'origine du surnom familial les Marcous, la Marcouno (Maison familiale venant de l’épouse de Marc) |
Recensement de 1861 :
Méric
Sébastien, exploitant de carrière au village |
1866 |
Recensement de 1866 : Méric Sébastien 37 ans maçon, Rose Lagarde 28 ans sa femme, Pauline 6 ans fille ainée, Marie 4 ans, Bernarde 1 ans, Marie 2 mois |
1872 |
Recensement de 1872 maison N°36 : Méric Sébastien 43ans maçon né à Mirepoix époux de Rose Lagarde 34 ans. Pauline 12 ans, Marie 10 ans, Bernade 8, Marie 6 ans,Louise 4 ans , Méric Marc 18 ans né à Mirepoix apprenti. |
1876 |
Recensement de 1876 maison N°31 Méric Sébastien 47 ans tailleur de pierre né à Mirepoix époux de Rose Lagarde 38 ans. Marie 10 ans, Louise 9 ans, Augustine 6 mois Enfants Pauline 16 ans, Marie 14 ans, Bernade 12 ans |
1910-1913-1923 CALCET CHARLES époux MERIC (folio 47 regidtre cadastre 1G7) |
01
août 1880 mariage de Marie Guilhemine Méric avec Charles Calcet originaire
de Laroque d’Olmes. Sa sœur aînée Pauline 20 ans mariée avec François Pech originaire du Cazal des Faures métayer à Bellegarde est enceinte. Leur fils Auguste naît dans la maison familiale le 15 mars 1881. Elle est veuve en 1882
Impôts Rôle 1900 il a une maison 3 ouvertures. Recensement de Tréziers 1872 apprenti chez son père |
1921 |
Recensement de 1921 |
1923 mutation folio 98 |
1921 1923 1936 MARTIN FAURE |
Le 03 avril 1921 Martin Faure achète tous les biens de Marie Méric dont la maison montant 1600 Francs |
Recensement 1926 Martin Faure 61 ans cultivateur, Planet Marie épouse Faure 85 ans sa mère |
Recensement de 1936 Martin Faure 71 ans cultivateur.E3n 1932 maison assurée 4000 francs auprès de l'Abeille agence de Limoux maison dite maison Calcet. 2000 francs grains contenus dans le grenier. |
1943 FAURE NOEL |
1943 Faure Noël (La maison de parrain) époux Cambon Achéte la maison en mauvais état |
1945 Faure Noel époux Cambon nu propriétaire pour Faure Martin usufruitier |
A90 revenu cadastral origine 11,25, 1926:13,75, 1943:20 |
FAURE NICOLE |
2004 Maison achetée par M Robert Sandres. Rénovée pour mise en location |
LES ANNEES 1950/2000 |
La maison n’était plus habitable depuis les années 1950. Elle avait servi quelque temps à loger le « baylet » de Noel Faure. On y entrait par une lourde porte en bois fermée par une serrure à clef et un loquet. De couleur bleu charrette elle avait pali avec le temps. Une chatière, je crois, laissait les chats faire leur office. Le rez de chaussée, « la passade », était en terre battue. A gauche un four avec une porte en pierre. Il était abandonné depuis longtemps. Il n’atteignait pas le mur mitoyen du fond. Dans l’espace, ainsi que sous l’escalier, un bric à brac : des roues de charrette, de jardinière… Sur le sol devant le four, dans la pénombre, on stockait la récolte de pommes de terre. C’était l’aliment de base. Un vieil escalier en bois de hêtre ou d’orme s’appuyant sur une solide marche en pierre conduisait à l’étage. Une grande pièce à vivre occupait tout l’espace. Face à l’entrée une grande cheminée avec plaques de fonte lisse. De mémoire, un grand lit, une armoire haute qui atteignait les solives du plafond, et une table en bois noircie par la fumée, composait le mobilier. Une modeste fenêtre à six vitres de vieux verre rempli de bulles, la marque de son ancienneté, avec des volets battants, éclairait. Il y avait aussi un « dournié » (évier) massif en pierre dont le goulot d’évacuation transperçant le mur avançait dans la ruelle. Au-dessus une large niche avec trois étagères en bois blanc. Il y avait une cruche et un seau pour l’eau. Il n’y avait pas l’eau courante. L’électricité était arrivée dans les années 30. C’était le temps des conjoncteurs et du 110 volts. Le courant circulait dans des fils tressés gaines de coton. Les fusibles ou plombs au sens littéral du terme étaient dans de petites boites en porcelaine. Les interrupteurs eux aussi de la même matière. Ils s’actionnaient en tournant. Une ampoule à filament éclairait chichement dans un abat-jour en verre teinté de blanc. Au milieu des années 50 cette grande pièce avait été divisée en deux par une cloison faite de planches de parquet de sapin. La partie dédiée à l’obscurité servait de grenier à grain. Lors du dépiquage les lourds sacs de blé étaient à dos d’homme hissés via l’escalier puis vidés sur le plancher en un tas odorant. Depuis l’étage derrière une porte en planches grossièrement assemblées un escalier de bois tout aussi rustique conduisait au grenier. Il s’étendait sur toute la surface du bâtiment. Son volume généreux permettait de circuler debout. Il était aéré par deux « fenestrous ». Clouées sur les solives des planches au débitage grossier laissaient deviner la toiture de tuile canal. Un « bado-vespre » permettait de monter sur le toit pour guérir les gouttières lorsque le mauvais temps avait ruiné l’agencement régulier des tuiles. Sa fonction principale était de servir de séchoir à maïs. Après la récolte d’automne les épis jaunis étaient étendus à même le plancher. Plus tard , dans l’hiver, l’égrenoir à main entrait en action. La maison rue de la Bourdette permettait de loger le « baylet » (garçon de ferme). Il avait été embauché à la foire de Mirepoix. Souvent à la Toussaint, pour une saison. Je me rappelle l’arrivée de l’un des derniers, Eychenne. En tenue de sortie, pince au pantalon, sur un solide vélo. Sur le porte bagage une caissette en bois avec ses affaires et des outils. Homme taciturne, il s’exprimait en patois, exclusivement à la troisième personne. En plus de son travail, il conduisait une paire de bœufs pour labourer, charroyer, effectuer tous les travaux de la terre, il avait des savoirs faire rares. Je l’ai vu ayant choisi une buche de bois dur, la sculpter patiemment. A la fin un joug adapté à l’attelage sortait de ses mains caleuses. |
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