N° 1 PLACE DE LA MAIRIE

 

N°1   MAIRIE DE TREZIERS

En 2020 parcelle ZA105. En 1956 AA81. En 1825 A81, A40,A39. Reconnaissances de 1763 (6)
1690 Jean Granier
Reconnaissance par M. Jean  Granier prêtre et recteur de Tréziers 24/11/1690. Il était arrivé à Tréziers en 1674 en remplacement de Pierre Rouanet
Jean Granier Recteur de Tréziers est le titulaire de l’obit de mademoiselle de lore (De Laure): Une maison en plancher (étage) et jardin joignant devant la place du lieu contenant la maison vingt deux cannes jardin trois rusquets et demi. Confrontant d’auta Antoine Carrié Bailli, Cers Bernard Manent, midi la rue (caraîrolle), acquilon la dite place et la rue. Sous la censive de sept deniers Parisi ,1/4 de geline 1/4 rusquet de bled et un tiers du quart rusquet de bled.
1763 Jean Caraben
Reconnaissance par Jean CARABEN Curé de Tréziers. Rec.12/05/1763 page 103.

 L'article (6) maison et jardin 693m2 au titre de l'obit de Paul Douce. Censive 7 deniers, 1/4 de géline, 1/16 plus 1/32 de rusquet de froment.

Depuis décembre 1743  Jean Caraben est curé de Tréziers. Il va rester trente-cinq ans à la tête de la paroisse, jusqu'à sa mort le 20 août 1778. Il possédait presque quatre hectares de terres, dont deux vignes,. des prés et  champs dont un "auzerda" au Piala. Il reconnut en plus trois maisons: une au barry d'en Douce, deux à la Place. L'une (6) servait de presbytère et d'école

1778 Jean Baptiste Bergé
En août 1778 arrive Jean-Baptiste Bergé. Il est alors âgé de quarante-deux ans. Il sera, pendant quarante-quatre ans, curé de Tréziers.
Il a à disposition ce bâtiment paroissial qui accueillait aussi l'école paroissiale
STRUCTURE DU BATIMENT
On accédait à la salle de classe par un long couloir. A droite, il y avait une cuisine. A gauche un escalier donnait accès à l’étage. Il débouchait sur une grande pièce occupant toute la largeur du bâtiment. Elle était éclairée par deux fenêtres donnant sur la place du village. Coté midi il y avait deux chambres. Au bout du couloir du rez-de-chaussée, en poussant la porte, on entrait dans une grande pièce qui servait de salle de classe. Elle donnait côté sud sur la cour et un grand jardin. Elle disposait d’une cheminée adossée au mur ouest.

Jean Baptiste Bergé va connaître l'époque troublée de la Révolution. Une partie de sa famille l’a suivi à Tréziers. Son frère Jean Paul est le fermier du château. Laissant souffler la tempête révolutionnaire, prêtant serment lorsque la révolution le lui demanda, il va tant bien que mal se maintenir à la tête de la paroisse
Le 02 novembre 1789 l'Assemblée Constituante confisque les biens du clergé. En juillet 1790 les biens de l'Eglise doivent  être vendus, sur adjudication, par les administrateurs du Directoire de l'Aude à Limoux.

Le mardi 03 juin 1794 (15 prairial An II. Jean Paul Bergé, fermier du château de Tréziers, frère du curé, avec l’aide de Bernard Espert  nouveau propriétaire du château , achète le presbytère et son jardin. Il va y loger avec son frère. Cela provoquera la colère d’une partie des habitants de la commune qui considérait cette maison comme bien commun.
Jean Baptiste Bergé décédera le mercredi 06 mars 1822 à l’âge de quatre-vingt-sept ans dans cette maison. Elle échoit à ses héritiers

Lors de sa réunion du 12 avril 1803, le conseil général de la commune reproche à Bergé  d'avoir acquis cette maison. Elle « appartenait de temps immémorial à la communauté de Tréziers ». Il aurait profité de sa position d'adjoint au maire. On l’accuse d'avoir agi de façon détournée et illégale. Il n'aurait pas fait les publications et négligé de placarder les affiches « voulues et prescrites par la Loi ».  Le conseil demande au Préfet, par un vote à l'unanimité, l'annulation de la vente et la restitution du bien. Cette démarche n'aboutira pas. La maison et le jardin resteront dans le patrimoine de la famille Bergé jusqu'en 1874.

Premier cadastre  en 1825: A41 maison 98 m2, A39 jardin, A40 patu 78 m2
?-1866-1877 BERGE JEAN PAUL (folio20)
Bergé Jean Paul (°1748/+1822) a hérité de son frère Jean Baptiste curé de Tréziers de l'ancien presbytère. Son fils Jean François vendra le bâtiment à la commune
A41 des travaux vont etre effectués dans la maison 98m2. Début1859 Fin 1866. Imposée 1866 ; 10 Classe 4
1875 MAIRIE ECOLE
Jusqu'en 1875 la commune de Tréziers ne possédait pas de maison d'école. Elle louait un local à l'année. Selon les anciens, dans le quartier appelé Bousquet
Début avril 1873 le maire Jacques Raulet convoque une réunion extraordinaire du Conseil Municipal. Il propose d'acheter ou de construire, rapidement, une maison d'école ». Le bail du local qui accueillait 'école communale arrive à expiration le 1er mai 1874. Il existe au centre du village un vaste bâtiment avec jardin attenant, réunissant toutes les conditions requises. Le propriétaire, François Bergé, consent à  le céder à la pour trois mille huit cents francs Il s'agissait de l'ancienne maison presbytérale vendue à la Révolution comme bien national. De financement, en devis pour travaux d'aménagement, et appels d'offre, le projet verra son aboutissement avec la réception des travaux en janvier 1884. 
RESTRUCTURATION DU BATIMENT
Les plans et devis des travaux à entreprendre pour transformer la bâtisse en maison d’école furent dressés par l'agent voyer cantonal, M. Bezombes. Le mémoire,  daté du 28 décembre 1874 décrit dans le détail l’organisation du bâtiment. En rentrant à droite,  la cuisine de l’instituteur. A gauche un escalier conduisait à l’étage. La salle de classe, au bout du couloir, était éclairée par deux portes vitrées et une fenêtre, orientées plein sud, ouvertes sur la cour de récréation. La pièce faisait un peu plus de trente-cinq mètres carrés. Elle permettait de recevoir sans problème vingt à vingt-cinq élèves.
A l’étage deux chambres destinées au maître donnaient sur la place du village. Côté sud, une grande pièce prenait toute la largeur du bâtiment. Elle était éclairée par trois fenêtres. Elle devait accueillir la mairie. La cour de récréation serait partagée en deux parties. A droite la zone des filles, à gauche celle des garçons..
1887 JULIEN ALLARD
Julien  Allard instituteur communal de Tréziers va conseiller le nouveau maire Pierre Faure, en tant que secrétaire de mairie Il lui  proposa de prévoir un budget annuel pour l'école. Il va l'inciter à prendre à bras le corps le problèmes de l'approvisionnement en eau potable. Un premier réseau exploitant les sources de la Serre va étre construit avec une fontaine sur la place de la mairie. Il avait épousé Albanie Vila
1896-1910 BASILE DELPECH
Basile Delpech marié à Christine Guiraud est intituteur
1921-1924 ANNA FRAYSSE
En 1941 Anna Fraysse institutrice est mutée à Montjardin. Elle se plaint de ne pas avoir reçu les indemnité comme secrétaire que lui doit la commune.
1926 LAETITIA BERARD
Recensement de 1926 : Laetitia Berard 45 ans institutrice
1936 HELENE BOUZIGUES
Recensement 1936 : Hélène Bouzigues 27 ans institutrice
1937 MELLE PEYREFITTE
1941 JEANNE OUSTRIC
Liste des présents le 12 juillet 1941 : Jeanne Oustric 1913 institutrice En 1942 épouse Alexandre Fabre
1944 M. REVEL
Instituteur intérimaire puis nommé suite à une pétition du conseil municipal
1954 GENEVIEVE ARRIVIE
Recensement de 1954 : Geneviève Arrivié 32 ans institutrice, Henri Arrivié 62 ans son père retraité SNCF, Jeanne 60 ans sa mère.
1964 Fermeture de l'école communale

A la rentrée 1964, sous le mandat d'Henri Roujol, l'école de Tréziers est  fermée. Il n'y avait plus que six enfants en âge de fréquenter l'école primaire. Ils seront accueillis par l'école de Moulin Neuf. Un ramassage scolaire fut mis en place.

1971 MAIRIE DANS L'ANCIENNE SALLE DE CLASSE

Un trait définitif fut tracé, tout espoir de réouverture de l'école fut abandonné, en 1971. Le maire Joseph Monié demanda l'autorisation à l'Inspection Académique d'utiliser la salle de classe désaffectée comme Mairie. « Considérant que la mairie actuelle n'a qu'une petite pièce exposée au nord, humide et en mauvais état, et que la salle de classe est grande et bien exposée... ». L'Académie donna son accord. C'en était fini de l'école communale de Tréziers.
MISE EN LOCATION du 1er etage
Lors du recensement de 1968 il est occupé par un couple de retraités  M et Mme Marceau Clarac.

Le 24 octobre 1971 renouvellement du bail pour 1800 francs annuels.  Il reste entendu que dans le cas où l’école serai rouverte le locataire devrait évacuer les lieux dans les 5 mois

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