PIERRE JEAN MAILLENC ESPERT |
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Pierre Espert à l'âge de 36 ans. Peinture d'Artigue en 1934 (1) |
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Le lundi 22 septembre
1822, à 8 heures du soir, le maire de Gruissan prononce l'union de Pierre
Maillenc Espert et de Marie Razouls. La jeune mariée, qui a vingt ans, est la
fille de François Razouls important négociant (eau de vies) de Gruissan et de Marie Bouix
son épouse. La mère de l'époux est absente. Sa parenté est représentée par
son tuteur Bernard Lapasset et son fils. Pierre et Marie auront un enfant, la petite Bernadine Céline, née le vendredi 17 juin 1831 à Tréziers. Elle est appelée Bernadine en hommage à son grand père paternel. Son prénom usuel était Céline. |
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Céline Maillenc Espert âgée de 3 ans (1) |
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En mai 1824 il entra en lutte avec la municipalité dirigée par le maire Etienne Clavel,
maréchal-ferrant de son état. Il réussit à convertir à ses vues quelques
conseillers en leur offrant des avantages ou du travail. Ainsi en octobre
1825 embaucha t-il
le doyen du conseil Bernard Planet comme garde particulier. Toujours en chicane, il était déterminé d'arriver à ses fins. Dés qu'il put, à sa majorité (25 ans), il se présenta aux élections municipale. Il fut élu maire le 1er janvier 1826. Avec les nouveaux conseillers qui lui étaient dévoués, ses intérêts ne seront jamais oubliés. |
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Pierre Espert restera onze ans à la mairie de Tréziers. | |
Le plus souvent il résidait à Gruissan. Pour ce qui est de la gestion de la municipalité, il déléguait ses pouvoirs de maire à ses adjoints, d’abord Jean Marie Tournier (1826), ensuite Jean Bonaventure Bonnéry (1835). | |
Pour
les grandes occasions
M.le Maire était dans sa commune. Notamment le dimanche 24 octobre 1830 on
le voit se rendre en cérémonie devant la porte principale de l’Eglise Saint
Martin de Tréziers. Il lit et publie en présence des habitants la charte
constitutionnelle promulguée par le Roi Louis Philippe 1er ( le
14 août 1830). |
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Le lundi 6 mars 1837 Pierre Maillenc Espert annonce son départ.
Il déclare que bien que changeant de résidence il ne démissionnerait
pas à la demande du Conseil. Il délègue ses pouvoirs à son adjoint Jean Bonnéry. Il déclare lui remettre les Archives de la mairie, titres,
registres, documents et autres papier qu’il gardait dans sa maison à défaut
de maison commune. Il est établi une liste de 30 articles.
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Le 03 juin 1866 François Camp capitaine au long cours se présente à la mairie de Gruissan pour déclarer le décès de Pierre Maillenc Espert qui est de son voisin. | |
Par testament de 1866, il
avait légué ses biens. Une
part, d'une valeur d'environ 50 000 francs or, allait à commune de Gruissan . Le reste
qui comprenait le domaine de Tréziers, estimé à 200 000 francs or,
allait à Carrié
Pauline Louise dite Albine épouse de Pierre Deumié. Le maire de Gruissan M. Carbonel avec sa municipalité affecta 23 000 francs à l'établissement des fontaines publiques. |
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Le 14 décembre 1867 eut lieu la bénédiction de la première pierre du bassin destiné à recevoir l'eau sortant de la montagne du Rec destinée à alimenter les fontaines. Avec le reste de l'héritage fut acquis la maison commune, un jardin et un moulin à huile.(3) | |
La commune de Gruissan, reconnaissante, donnera le nom d'Espert à une des rues de la vieille ville, et celui de son épouse Marie Razouls à une place de la cité. | |
SOURCES : | |
(1) Tableaux d'Artigue. Photographie de Mme Prot (2) Archives Départementales de l'Aude 3E3585 (3) Les fontaine publiques de Gruissan, Carbonel, Impr Gaillard, Narbonne, 1868 Archives communales de Tréziers
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ISSN : 1626-0139
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20/02/2012 |